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Nous avons grandement besoin de vampires de sang-froid et de vampires ancestraux (ces derniers issus des postes vacants) !

Il est désormais interdit de faire un vampire ancestral non issu des postes vacants,
car ça n'est pas réaliste, il y a bien plus de vampires de sang-froid que de vampires ancestraux !
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TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1.

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Madeleine J. Camden
Madeleine J. Camden
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TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. Vide
MessageSujet: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyDim 27 Juin - 16:04

INTRIGUE N°1 – TRUST AND DEFIANCE • LE BAL DE L'ALLIANCE.


En 1983, lorsque les lois de l’Alliance furent établies, nul n’y croyait beaucoup. Tout Nephilim sensé ne croyait pas une seconde à la bonne tenue de leurs adversaires envers les humains ; et pourtant ces derniers furent étonnamment conciliants. Le bilan de l’année qui suivit fut favorable, et l’on ne retrouva aucun cadavre d’humain exsangue au sein du territoire de la Louisiana. Ainsi, en juillet 1984, afin de célébrer cette année de paix entre les deux camps, l’Enclave décida de mettre en place une soirée en l’honneur du traité et de l’entente régnant entre Enclave et Conclave. Ces derniers, réticents, déclinèrent toutefois l’invitation, peu enclins à côtoyer le camp adverse qui l’avait privé d’une quantité considérable de sang depuis l’établissement du traité. Ainsi, les Nephilims fêtèrent ensemble le pacte qui les unissait aux vampires. Au cours des années qui suivirent, ils répétèrent la tradition et le quinze juillet devint officiellement le jour de la commémoration de l’entente ; et année après année, les vampires refusaient de participer aux festivités… Jusqu’en juillet 2010, où après vingt-six longues années à avoir tourné le dos à la célébration, ils acceptèrent enfin. La majorité des Nephilim accueillirent la nouvelle avec plaisir, seuls certains furent méfiants et sceptiques quant à ce soudain retournement de situation. Et ces derniers étaient certainement les plus intelligents du lot. En effet, si les vampires du Conclave avaient décidé d’un commun accord de participer à la cérémonie, ce n’était pas par pure courtoisie, bien au contraire : ils avaient, en réalité, bel et bien l’intention de briser les lois de l’Alliance et se défaire du joug de l’Enclave. Pour cela, ils voulaient marquer le coup et créer un scandale.
Le bal de l’Alliance aura donc lieu le quinze juillet, au Gabriel Mandeville Institute, QG de l’Enclave. La cérémonie est attendue par tous les habitants ; nephilims, vampires et humains. Aux yeux de ces derniers, pour la plupart ignorant tout des lois de l’Alliance, il ne s’agit que d’un bal qui servira à récolter des fonds permettant de lutter contre la famine des Pays en voie de développement, car telle est la couverture de l’Enclave : celle d’une organisation humanitaire. Retransmis à la télévision sur la chaine locale, cela aurait d’autant plus d’impact si les vampires décidaient de passer à l’acte…

Serez-vous un vampire rebelle dont le seul but est de détruire une fois pour toutes ces stupides lois ou un nephilim sceptique ou confiant pour qui cette soirée est une véritable aubaine ? Ou, peut-être, serez-vous un humain ignorant et se jetant dans la gueule du loup, ou au contraire, un membre de la Communauté du soleil ou un humain trop curieux pour qui le bal est l’occasion rêvée d’en connaître un peu plus sur l’Enclave et le Conclave, en voulant percer à jour ces deux organisations ?

RÈGLES • A RESPECTER A LA LETTRE.


Chaque membre devra poster à la suite de ce message, nous souhaitons vous faire participer dans un topic commun, afin de pouvoir mieux profiter de la présence de chacun. Pour plus de fluidité et de rapidité, nous vous demanderons de ne pas excéder les 800 mots par rp. Autant ne pas s'attarder à faire de longs romans, privilégions donc la rapidité de l'intrigue ! Voilà, on vous informera au fur et à mesure des nouveaux événements qui viendront mettre du piquant au sujet ! Bon jeu !
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Alceste C. Harker
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyDim 27 Juin - 21:56

    Je venais de terminer ma journée de travail au commissariat. Elle fut éreintante. Elle était finie. Je passai la clef dans la serrure. Je la tournai. Un cliquetis m'indiqua le déverrouillage. Maniant la poignée, j'ouvris les portes de l'appartement. Je fus une nouvelle fois subjugué par la lumière qui se diffusait. Mon visage s'illumina. Nonchalamment, je déposai ma veste, ma sacoche où je pus et je m'avachis tel une grosse larve sur le canapé. Je fermai les yeux, détendu. Dans les méandres insoupçonnés de mon esprit, je les revoyais, souriants, rayonnants, vivants. Bêtement, je leurs souriais, tendant les mains vers eux. J'étais aux anges. Soudain, deux trainées de sang, deux corps inertes. Je m'agenouillai auprès d'eux et passai une main dans leurs boucles d'or. Puis leurs visages s'insinuèrent et laissèrent place à des yeux rouges, un regard dur, encapuchonné. Il me regardait avec délectation, prêt à se jeter sur moi, telle une bête affamée. Ses yeux étaient injectés de sang. Il s'approchait de moi. Il se trouvait plus qu'à quelques mètres de moi. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée, mon cœur battait la chamade. Soudain, je chutai.

    Je me réveillai. J'étais en sueur. Je nageai. Je regardai rapidement l'heure. La course du soleil était bien avancée. Il fallait que j'active le mouvement. Un rapide passage sous la douche, je devins frais comme un gardon. Je me glissai dans des vêtements propres. Je m'affairai avec minutie. L'heure arriva. Glissant mon porte-feuille dans la poche de sa veste. Je sortis, fermai la porte. Mes jambes avalèrent les marches. Au bas de l'immeuble, je pris la direction du lieu supposé du bal. En cette soirée d'été, les rues de la Nouvelle-Orléans étaient animées. Dans les bribes de conversations je pus discerner quelques mots concernant ledit bal. Tout le monde semblait être heureux de cet événement. Je pourrais y voir des connaissances. Emma d'abord, celle qui m'a convié à venir. Comme elle me l'avait dit, cela me permettrait de m'intégrer. J'y rencontrerais enfin Zéphirin. Cela faisait déjà un peu plus d'un mois que l'on discutait via un forum consacré à la Nouvelle-Orléans. Nous comptions sur le bal, pour enfin pouvoir nous rencontrer en chair et en os. Nous nous sommes échangés nos photographies hier pour nous permettre de nous reconnaître. Alors que je m'approchai, j'appréhendai de plus en plus. Mon cœur commença à battre la chamade. J'eus soudainement un coup de chaud. Je me précipitai vers le premier banc. Je m'y assis. Je respirai doucement, tranquillement. Je déboutonnai ma chemise. Je repris mes esprit. Levant les yeux au ciel, je me donnai la force de me relever. Je continuai ma marche. A présent, je voyais l'établissement. Accélérant, je me retrouvai rapidement à l'entrée. Déjà un certain nombre de convives était là, à papoter entre eux, de tout et de rien. Je pénétrai à l'intérieur, fis quelques pas et attendis. Zéphirin devait me rejoindre près de l'entrée principale. Je balayai du regard toute l'assemblée. Pour l'instant, je ne vis aucun visage connu. Adossé contre le mur, j'attendis.
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A. Emma Sainsbury-Brown
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 10:30

    Emma soupira, assise sur le bord de son lit, contemplant son reflet dans le miroir. Ses cheveux d’un blond de blé étaient attachés en une longue queue de cheval, ses yeux bruns n’étaient même pas maquillés. Elle qui était toujours la première à vouloir sortir, d’habitude, rechignait à l’idée de cette cérémonie. Si Dekka n’avait pas été là, elle aurait passé la soirée volontiers le nez dans les cahiers. Mais seulement, son amie ne lui avait pas laissé le choix et venait la chercher à 19h30 avec Ana. A cette pensée, Blondie poussa un nouveau soupir, jetant un coup d’œil furtif à sa montre. 18h45. Tout n’était pas encore perdu. Se levant, dans son jean troué et son t-shirt blanc, elle n’avait pas exactement l’allure d’une fille se préparant à aller à un bal. Son regard se posa sur les couvertures de son lit sur lesquelles étaient posées des tonnes de vêtements, jupes, vestes, robes mélangées avec les colliers et autres bijoux qui d’habitude étaient soigneusement rangés dans leur boîte. Elle s’approcha, leva les yeux au ciel, puis se mit à chercher une tenue qui pourrait la mettre en valeur tout en n’attirant pas tous les regards sur elle. Elle ne souhaitait pas être au centre de l’attention, mais il ne fallait pas non plus tomber dans l’extrême et arriver habillée comme un sac. Soupirant de plus belle, elle prit entre ses mains une jupe noire classique qu’elle laissa retomber sur le lit au bout de quelques secondes. Enlevant plusieurs t-shirts qu’elle jeta par terre, elle souleva une robe d’un rouge profond qui n’était pas sans rappeler la couleur du sang. Etant au courant du véritable but de la soirée et de la présence des vampires à cette dernière, mieux valait ne pas choisir celle-là. C’est vrai, autant éviter de se jeter dans la gueule du loup. Après plusieurs minutes d’hésitation, elle choisit une robe bleu marine qui lui arrivait juste au dessus du genou. Elle se retourna vers le miroir et l’enfila en vitesse, le jean troué et le t-shirt blanc rejoignant bientôt la pile de vêtements déjà empilés par terre. Jetant un énième coup d’œil à son reflet, elle opta donc pour cette robe-là, peu inspirée à aller chercher autre chose.

    Dekka arriva dix minutes après l’heure qu’elle avait annoncée, et Emma se jeta presque dans la voiture de son amie. Ana semblait tout excitée à l’idée de ce bal, tandis qu’à l’arrière, Blondie observait le paysage défiler devant ses yeux, le regard vide. Quand elles arrivèrent enfin devant le Gabriel Mandeville, Dekka et Ana partirent en avant, allant rejoindre leurs cavaliers avec entrain. Encore une fois, Emma resta à l’arrière, et se mêla à la foule d’invités qui faisaient aussi leur entrée à cette cérémonie. Quelques coups d’œil autour d’elle lui révélèrent la présence des caméras et journalistes. Fronçant les sourcils, elle avança encore, montant bientôt les marches de l’hôtel. Emportée par la foule, elle se retrouva bientôt dans l’entrée. Plissant les yeux, elle tenta de trouver Alceste du regard. C’était le garçon qu’elle avait invité à cette cérémonie. Il était nouveau dans la ville et ne connaissait pas grand Monde alors elle avait pensé qu’en l’emmenant à ce qui semblait être l’événement mondain de l’année, il pourrait y faire des connaissances. Elle pourrait lui faire rencontrer des amis à elle par exemple, l’intégrer dans la bande de potes qu’elle avait. Non, ce n’était pas le genre bonne action à la Mère Theresa, mais elle appréciait le garçon et espérait vraiment qu’il sortirait de sa solitude et se lierait d’amitié avec d’autres personnes de son âge. Après quelques secondes à le chercher, elle le vit enfin, adossé contre un mur, le regard vissé au sol. Elle s’approcha de lui et lui tapota l’épaule doucement. Il leva son regard vers elle et elle lui sourit. Il était plutôt élégant, quoiqu’il semblait un peu ailleurs. D’un ton enjoué, elle lança :

      EMMA – « Wow, quelle élégance Mr Harker ! Alors, prêt ? »
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Katriel N. Bringles
Katriel N. Bringles
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 18:49

en parfaite harmonie avec le sombre qui régnait sur la pièce dû aux rideaux fermés, la jeune fille a soupiré avant d'étendre ses bras et d'un geste brusque les tirer, laissant entrer le pâle lumière du jour. Étalé sur la coiffeuse, le maquillage était au rendez-vous par moment renversé par les gestes brusques et dansants et sur la chaise à bascule, une housse de robe soigneusement posé sur le dossier en osier. Katriel a remis ses écouteurs correctement avant d'entreprendre de se mettre debout sur son lit tout en dansant et chantant en rythme avant de sentir le sol secouer sous les coups de balai de sa sœur à l'étage du dessous. Se rasseyant en tailleur, la jeune fille a passé un moment à admirer le plafond, couchée au milieu de ses feuilles de thèses pour ensuite remarquer son cellulaire vibrer. Il était temps. Se trainant jusqu'au miroir orné, elle s'est assise et elle ose la pâle et le rosé sur les lèvres attacha,t ses cheveux d'un châtain clair. Jamais au grand jamais la blonde avait fait aussi attention à elle, à son image surtout et à s'appliquer à dessiner ses yeux d'un noir léger. Kaat s'est longuement regardé dans le miroir, les bras croisé sur le meuble de merisier ciré en ne se trouvant aucune ressemblance avec la fille d'avant. Puis elle a fait glisser ton jean et son débardeur pour aborder la robe courte aux genoux d'un blanc nacré ou d'un blanc crème qui rafraichirait certainement la soirée qui s'annonçait certainement sombre puisque les nephilims, les vampires et les humains même ignorants y seraient rassemblés. La jeune fille s'est rehaussée avec des talons avant de descendre au rez-de chaussée n'y trouvant réellement personne. Katriel a soupiré encore puis s'est sentie prendre une veste.

en retard comme tout le temps, la jeune fille est arrivée, titubant de peur et de stress dans le hall du bâtiment, se tordant doucement les doigts. Puis elle s'est enfin avancée à travers les impressionnantes portes tandis que beaucoup de monde était déjà enfoui à l'intérieur. Se mettant sur la pointe de ces chaussures, Katriel a cherché des visages connus, enfin des personnes qu'elle appréciait bien. Et enfin elle a remarqué cette chevelure longue et blonde se baladait à travers la foule. La jeune fille s'est frayé un passage avant d'arriver devant Emma et Harker. ben em' t'aurais pu faire un meilleur choix en matière d'homme Et Kaat est resté un moment près de la belle blonde toujours avec ce sourire moqueur et tellement sadique.
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Rainbow Bringles
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 19:49

Elle qui n'aimait pas les fêtes, la voici servit. Elle devait se coltiner un paquet de personnalités mondaines toute la journée et toute la nuit. Géniale. D'habitude, elle n'avait aucune obligation d'aller à ce genre de soirée, mais cette fois-ci c'était différent. Avec toute cette histoire de meurtre, la haute-hiérarchie avait demandé à ce que le chef du FBI aille à cette soirée en ville, histoire de garder un œil sur tout le monde. Qu'est-ce qu'il pensait ? Que le meurtrier -et non les vampires comme le disent si bien les journaux- allait débarquer en pleine cérémonie et pointer son arme devant tout le monde, pour ensuite repartir tranquillement tracer sa route ? Non, bien-sur que non ! Ce n'était pas le profil du meurtrier.

Puisqu'elle n'avait pas le choix, autant faire bonne figure. Elle avait mis une belle robe noir, à bustier. Elle était peut-être là en temps que chef du FBI mais c'était une femme avant tout et elle se devait de mettre ses atouts en avant, même si théoriquement, elle savait qu'elle allait se braquer au moindre compliment. Respirant un bon coup, elle franchit le palier de l'entrée et admira les efforts de décorations, il fallait l'avouer, c'était classe. Elle regarda si quelques têtes connus se distinguaient. En effet, elle reconnus tout d'abord Emma, une amie bien plus jeune qu'elle. Elle tenta un léger sourire, mais se souvint rapidement du comportement étrange de la jeune femme envers elle, depuis ces histoires de meurtres. A coté d'elle se tenait sa petite sœur, Katriel.

Rainbow ne tenta pas la discution, elle était très connue ici grâce à son métier et savait que quelqu'un viendrait lui parler tôt ou tard. Elle se dirigea donc vers le fond de la salle, pris un verre et se mis dans un coins en attendant le moindre signe de vie de la part des habitants de la Nouvelle-Orléans...
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Alceste C. Harker
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 19:54

    Adossé au mur, je regardai les convives entrer les unes après les autres. Tout le monde s'était mis sur son trente-et-un. La presse, les flashes, les caméras me donnaient froid dans le dos. Trop de mauvais souvenirs liés à ce moyen d'expression. Je regardai dégoûté les paparazzis se jetaient sur les invités de marque, telles des bêtes affamées, assoiffées de sang, tels des vampires. A plusieurs reprises les flashes m'éblouirent. J'avais l'impression d'être mis en avant, sous les feux de la rampes... comme à Colorado Springs. Mon visage se crispa, je me mordis les lèvres. Mon cœur se contracta. Je regardai droit devant moi, dans le vide, essayant, en vain, de contrôler mes affects. Les conversations commençaient à bourdonner, de ci, de là, dans l'immense salle. Je regardai vers l'entrée, je ne vis ni Emma, ni même Zéphirin. J'étais désespérément dans ma solitude. Je déglutis difficilement. Je fus soudainement intéressé par le sol. Le dallage était magnifique, avec des mosaïques. Certes, elles n'avaient rien à voir avec les fameuses mosaïques de Sousse en Tunisie, mais, elles valaient le détour.

    Le regard vissé au sol, j'eus de la peine à sentir le léger contact d'une main sur mon épaule. Je levai les yeux, et fus surpris. Emma était dressée devant moi, le sourire aux lèvres. : « Wow, quelle élégance Mr Harker ! Alors, prêt ? » N'étant plus habitué aux compliments mon visage se colora. Je devins aussi rouge qu'une pivoine. Bêtement, fourchant le seul mot que j'avais à dire, je n'eus la force que de dire « Merci! » Je souris, naïvement. J'avais chaud, terriblement chaud. Son arrivée impromptue m'avait pris de court. Je repris une respiration normale. « Tu es gracieuse. » Je baissai le regard, honteux. Délaissant le mur, je me plaçai droit face à elle. Sa chevelure blonde était finement coiffée. Je plongeai mes yeux dans les siens avant de répondre. « Prêt? Il le faut bien. Je ne suis pas friand des mondanités. Je ne désire qu'une chose, m'évaporer! » Je lui décochai un sourire. J'allais lui proposer quelque chose à boire, quand une demoiselle se figea devant nous. D'une voix dédaigneuse elle s'adressa à Emma: « Ben Em' t'aurais pu faire un meilleur choix en matière d'homme. » Je ne savais pas ce que je lui avais fait. Il y a des jours comme ça où un visage ne vous revient pas et vous décidez de lui pourrir l'existence. Je décidai de ne rien dire, je regardais ailleurs. Inutile de répondre à ce ramassis de bêtises. Si c'était pour me descendre, pourquoi être venue? Sa vie était-elle si plate que cela, sans saveur pour qu'elle vienne critiquer. Sans même un regarder l'intruse, je proposai: « Peut-être une coupe de champagne? » Elle acquiesça. Je m'éclipsai. Je glissai sur le sol, me frayant un chemin entre les groupes de personnes. Je croisai un serveur portant un plateau de coupe de champagne. Je me saisis de deux d'entre elles et revint vers Emma. Je la voyais, au loin, en pleine discussion avec l'autre. Arrivé à ses côtés, je lui tendis un coupe de champagne: « Et voici! »
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Hästrid Strokethorne
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Mood : Humeur irritable, et envie de gerber sur le premier vampire que je croise.


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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 22:03

Ancestors,I ask you for your guidance, I honor you and will try to live with the dignity that you have taught me.
Elle était venue en compagnie d’Ana et d’Emma. C’était d’ailleurs elle qui avait convaincu cette dernière de les accompagnés. Elle lui avait dit « on s’amusera bien, viens », elle l’avait convaincu, sans pour autant se convaincre elle-même. Elle était resté l’après midi, à se demander si elle allait y aller ou pas. Elle savait déjà qu’Ana viendrait la chercher de force si elle refusait de bouger. Une fête pour l’Alliance, Dekka avait grandit hors de cette alliance et savait ô combien les vampires et les nephilims étaient incapables de s’entendre. Tôt ou tard, tout cela finirait dans un bain de sang. Une haine ancestrale ne peut se terminer par une embrassade, tôt ou tard les vampires allaient mordre les nephilims et les tuer, tous un à un. C’était ce que lui avait appris son père. Elle avait passé l’après midi à penser à cela, à son père. A sa mère, la scène de leur dernière conversation restait gravée dans son esprit qui semblait bloqué sur la position repeat. Elle la voyait leur dire à elle, et à son père, « je vous aime ». Dekka avait senti cet étrange sentiment en elle, mais jamais elle ne se serait douté que ça serait la dernière chose qu’elle verrait de sa mère, ni même la dernière chose qu’elle lui dirait. Elle avait longuement questionné son père sur sa mère, mais il restait évasif de peur de trop en dire, elle le lisait dans son esprit.
Elle regarda l'heure et poussa un soupire, il fallait qu'elle passe chercher Emma, elle le lui avait promis.

**

Elle se tenait debout dans le hall d’entré, elle avait laissé Emma et Ana, prenant un instant pour elle. Ana était partie pleine d’entrain à la rencontre de son cavalier d’après ce qu’elle avait pu comprendre. Dekka avait aussi prétexté quelque chose du genre puis s’était échappé, dans le hall. Il était grandement impressionnant, elle n’avait jamais mis les pieds à l’institue avant ce jour. Son père l’avait élevée loin de tout ça, elle n’avait aucun attachement pour ce lieu, contrairement à beaucoup de Nephilim. Elle se tenait droite, comme toujours. Elle avait une fâcheuse envie de prendre ses jambes à son cou, trop de vampire en un seul lieu, c’était dur. Trop de personne en un seul lieu, c’était un supplice pour elle, son pouvoir était à cet instant, un moyen de torture. elle n’était pas encore prise de vertiges, dieu merci.
La jeune femme se fraya un passage jusqu’au toilette. Elle fut agréablement surprise de n’y trouver qu’une présence humaine et nephilim. Les peu d’humaines qui se trouvaient entre ses murs attirait sa pitié mais à la fois son dégoût, la plus part d’entre elles n’étaient que des banques de sangs sur patte avide de se faire mordre. Dekka ne voulait pour rien au monde se faire mordre, si cela devait arriver, elle en serait couverte de honte et ne pourrait plus jamais regarder quelqu’un dans les yeux, sincèrement elle vivrait cela comme un échec cuisant, comme une honte éternelle.

Elle entra quelque minutes dans les toilettes et contempla un bref instant son reflet. Quand elle faisait un effort, elle pouvait être mignonne, quand elle quittait ses jeans et ses t-shirt, et qu’elle enfilait une robe, elle semblait différente. Bien que même derrière un jeans elle était féminine, habillé de la sorte la rendait plus femme, moins adolescente rebelle mettant des t-shirt trop grand pour elle. Là, tout était différent, ses cheveux d’habitude lâchés pour un effet non coiffés étaient relevé dans un chignon très élégant, laissant quelque mèche dépassé légèrement puis retomber sur ses tempes. Elle était même maquillé, même si ce n’était que léger. Elle avait fait un effort, sans réellement savoir pourquoi. L’invitation était clair « soyez sur votre 31. », elle avait donc fait un effort, considérable, elle avait troqué ses basket pour des escarpins noir qui ne lui torturaient pas tant les pieds finalement. Elle avait enfilé une robe noir bustier élégante, simple, mais élégante, qui était parfaitement ajusté à sa taille, l’espace d’un instant, elle avait eut un peu peur, juste l’espace d’un instant.

Elle ressorti après s’être aspergé d’eau le visage, puis après l’avoir essuyé à l’aide d’un mouchoir. Elle avait affreusement mal à la tête, et n’avait pas réellement envie d’y retourner, mais elle avait convié Emma dans un bal de vampire, elle avait quelques remords finalement. Elle quitta donc les toilettes et rejoignit de nouveau le hall, ses talons claquèrent sur le sol, elle avait souvent détesté ce bruit, mais par rapport au pensée, le bruit était bien plus agréable. Se concentrant sur ses propres pas, pour se forcer à ignorer du mieux qu’elle pouvait les pensées qui l’enserraient, elle heurta quelqu’un, sans le faire exprès. Elle poussa un juron, et leva la tête pour se confondre en excuse. Le visage de Velkan se dessina, et elle dit alors, ou plutôt, elle bafouilla légèrement :

j'suis désolé, je regardais pas où j'allais. j'aurai pu tomber sur un suceur de sang énervé, ça aurait été nettement moins agréable !

Elle lui adressa un sourire. Lorsqu’elle parlait avec quelqu’un elle s’efforçait de ne pas lire dans les pensées. Mais dieu que c’était dur, dur de les regarder dans les yeux, et d’ignorer ces murmures incessant.
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Mariam Rainwylker
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyLun 28 Juin - 23:22

    Le bal de l’Alliance, c’était un peu Noël en été. Un cadeau d’anniversaire en avance. J’avais grandi avec cette tradition, à peine plus jeune que moi. Chaque année, mes parents, puis Elliott à son tour, m’ont accompagnée à cette fastueuse fête. S’étalaient alors devant moi les richesses et la suprématie des Nephilims. Cette fête m’emplissait de fierté, et comme chaque année, je m’étais décidée à honorer les traditions. Mais l’étrange présence des vampires avait jeté un arrière goût amer dans les coupes d’ambroisie. Je ne pouvais empêcher un froid glacial de s’emparer de moi. Car je savais qu’au milieu de cette foule, au milieu de ces humains ignorants et entourée de ces vampires assoiffés, incarnations démoniaque, je serais vulnérable. Au fond de moi, j’avais cette sensation étrange de me jeter dans la gueule du loup.

    Pourtant, pour l’instant, je tentais de repousser ces idées noires en me permettant d’être superficielle. Là encore, j’entrais en terre inconnue. On n’a pas besoin d’être belle, pour chasser le vampire. Ce ne seront probablement pas nos joues roses et nos lèvres rouges qui les intéresseront le plus. Mais il fallait que je fasse un effort, alors j’étalais maladroitement un peu de fard sur mes pommettes, un peu d’ombres sur mes yeux. Ma bouche se teinta de vermillon, mes cheveux bouclèrent, et mon corps se para d’une robe de satin rouge. Je sortis d’une boîte fermée à clef quelques bijoux séculaires, de lourdes boucles d’oreilles, un collier opalin qui vint enserrer mon cou. Les hauts talons que je chaussa m’enlevèrent une grimace de mépris. Il n’y avait rien de plus inutile, ils empêchaient tout mouvement de fuite ou d’attaque, et ne semblaient heureux qu’en me voyant avancer, lente et vacillante. Mais tant qu’à faire les choses, autant les faire bien. Mais je n’en abandonnais pas moins mes instincts de tueuse, un pistolet aux balles d’argent trouva sa place dans mon petit sac à main, tandis que je cachais une flasque d’eau bénite dans mon décolleté. Pourtant, je n’étais pas de ceux qui en avaient vitalement besoin. L’horloge dans l’entrée indiquait dix-neuf heures quarante-cinq. Il était temps.

    D’un point de vue stratégique, la bal de l’Alliance était le meilleur endroit où je pouvais me trouver ce soir. Je pourrais y continuer ma chasse aux sorcières personnelle discrètement, tout en ayant l’assurance d’être soutenue par ceux de ma race si quelque chose tournait mal. Quand aux humains … et bien, nous verrons le moment venu. Je savais que parmi la foule présente ce soir, les membres du Conclave nous ferons l’honneur de leur présence. Et il y en avait parmi eux avec qui j’avais un dernier compte à régler. Un autre vampire, je l’espérais, devait être présent ce soir. Cela faisait si longtemps que j’attendais cette rencontre que mon sang bouillonnait à l’intérieur de mes artères. Peut-être croiserais-je aussi ma « protégée ». La présence de Jas ne ferait qu’affirmer son insertion au sein des Nephilims de Nouvelle-Orléans. Ragaillardie par toutes ces pensées qui occupaient mon esprit perturbé, je descendis du taxi qui m’avait mené jusqu’à la Fondation, et la tête haute, j’entrais dans l’illustre bâtiment.

    Les personnes de ma connaissance seront nombreuses ce soir. Pourtant, je ne veux pas me perdre en de vaines discussion. Simplement m’adosser à l’une de ces colonnes antiques, un hypothétique verre de champagne à la main. Mes yeux, fouineurs, se chargeront du reste.
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Zéphirin Tovaritch
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TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. Vide
MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyDim 4 Juil - 22:05

L'homme en face de lui... Ce doit être un vampire. Il possède cette odeur caractéristique, plutôt métallique, du sang frais, et une expression cruelle de prédateur déforme son visage angélique. Lui trouve cela parfaitement dégoûtant, mais ce soir, les vampires sont les invités d'honneur des nephilims. Ce qui implique, concrètement : les laisser tranquille, se comporter en hôte accueillant. Évidemment, être courtois avec un buveur de sang lui arrache le cœur, mais il ne peut pas non plus se permettre d'être de nouveau expulsé. Changer de foyer tous les six mois, parcourir les États-Unis comme il avait parcouru l'Europe, il n'en a pas vraiment envie.
De mauvaise grâce, il salue le vampire rapidement avant de bafouiller une excuse et de s'en aller.

La foule est immense. Humains, vampires, nephilims, tous réunis dans le Gabriel Mandeville Institute. Selon lui, c'est une très mauvaise idée. La soirée ne peut que mal finir. (Et d'après ce que je sais, il va bientôt être conforté dans cette idée.) Il cherche des yeux le jeune homme avec qui il correspond sur le forum consacré à la Louisiane. Ne le voit pas. Pour l'instant d'ailleurs, il n'a pas rencontré beaucoup d'humains. La caissière n'est pas là, et il ne sait pas si elle va venir. Son cousin lui aussi est hors de vue. Dans cette masse de gens bien vêtus, portant toilettes et costumes de haute couture, il se sent seul et désespérément pauvre.



*ANALEPSE*

« Zéphiriiiiiiiin ! » Il leva la tête, plus par politesse que par intérêt.
Mackenzie le regardait, un sourire béat aux lèvres. La jeune femme était une jeune serveuse, humaine, qui travaillait dans le même établissement que lui. Elle était le stéréotype même de la blonde : jolie, coquette et un peu stupide. Sauf qu'elle était brune. Le nephilim n'aurait certainement jamais imaginé la trouver dans un magasin de vêtements pour hommes un mercredi après-midi. Elle lui sauta dans les bras et le jeune homme, après être resté interdit et étonné quelques secondes, lui rendit amicalement son étreinte.
« Qu'est-ce que tu fais là, mon petit Zéphou ? demanda-t-elle, hystérique à la vue de son collègue préféré. Je ne savais pas que tu faisais attention à ton look ! »
En fait, Zéphirin n'y faisais pas du tout attention.
S'il avait été une personne normalement sociable, il lui aurait malicieusement retourné la question. Mais le nephilim était sorti d'un moule particulier. Aussi se contenta-t-il de lui répondre :
« Le bal humanitaire. Au Gabriel Mandeville Institute. »
Et il ne précisa pas qu'il était du coup contraint de faire un effort particulier. Pas de jeans effilochés ou troués, pas de T-shirts délavés et informes, pas de baskets un peu usées par leur usage quotidien. Non. Il n'irait pas jusqu'à porter un costume, mais on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas faire un effort.

***
15 juillet 2010, 14h12.
Zéphirin sortit de chez le coiffeur. Il avait demandé à l'employé qui s'était occupé de lui de le coiffer de façon convenable pour un bal. Il aurait dû préciser de ne pas couper ses cheveux : ceux-ci dévoilaient désagréablement sa nuque (paranoïa oblige), et les mèches de devant ne lui arrivaient qu'à mi-front. Ils repousseraient, de toute façon. C'était l'avantage des cheveux courts.
Il rentra dans sa chambre d'hôtel et déballa ses achats de la veille. Il s'était payé une chemise à manches courtes unie, totalement noire, ainsi qu'un jean de la même couleur. Ce n'était pas la grande classe, mais pour quelqu'un comme lui, c'était une tenue très distinguée.
Il ne lui restait plus qu'à faire sa douche, se raser, s'habiller, rectifier quelques fautes de goût qu'il avait trouvé dans son dernier rondeau, et il pourrait aller au bal. Seul.

*/ANALEPSE*



N'ayant pas mis de montre, il ignore l'heure qui l'est. Entre sept et huit du soir, sans doute.
Il avance dans cet amas de personnes sophistiquées depuis environ un quart d'heure, sans avoir toutefois repéré de tête qu'il reconnaisse. Si seulement il se rappelait où il avait donné rendez-vous à Alceste Harker ! Si seulement son cousin Victorien n'était pas en retard, comme cela lui arrive si souvent !

Premier visage connu. Mais pas celui qu'il attendait.
Cet homme en redingote surannée, au chapeau melon désuet mais flambant neuf, fait tâche parmi toutes ces brillantes tenues modernes. Un peu comme lui, mais dans l'archaïque plus que dans la simplicité. Zéphirin a envie de grimacer en le voyant - mais il se retient et tente de faire bonne figure. Simplement, il ne veut certainement pas parler à ce bouffon, qui n'est autre que son patron. Qu'il ait de mauvaises fréquentations, soit ; qu'il soit mal vêtu à une fête mondaine, passe encore ; par contre, les deux en même temps, peut-être pas. Même s'il se fiche de ce que l'on pense de lui, il n'aimerait pas être la risée de tout le monde, ou décevoir le jeune homme qu'il doit rencontrer ce jour-là.
Il fait donc semblant de ne pas avoir vu son chef, et s'éloigne en direction de la porte du Gabriel Mandeville Institute.

Près de la porte se tient un jeune homme qui ressemble curieusement à la photo qu'Alceste lui a envoyé. Serait-ce lui ? Pourtant, il n'est pas seul, comme Zéphirin s'y serait attendu. Quelques femmes tournent autour de lui. Ils ont l'air de passer un bon moment. Le nephilim remarque que son correspondant est humain, tout comme les jeunes femmes. A l'une d'elle, il sert un verre de champagne. Quelle classe, dis donc ! Serait-il par hasard tombé sur un autre membre de la haute société ? Il ne voit que cela ce soir. Zéphirin soupire, tentant de mettre les idées claires dans sa tête. Cet épisode figurera très prochainement dans son prochain poème. Quelque chose qui ressemblerait à : un dieu de la nuit qui cherche à s'approcher de mortels, sans pourtant... Non, dieu de la nuit, c'est un peu trop prétentieux pour le désigner. Cela dit, il n'a pas non plus envie de passer pour un vampire. Un nephilim ? trop dangereux pour lui, sans compter que peu de gens comprendraient sa nature. Mais quoi ?
Les idées se forment dans sa tête tandis qu'il observe, caché dans l'ombre d'un arbre, ses muses inconscientes.

Chaleur accablante. Le climat de Louisiane est beaucoup plus chaud que celui du Luxembourg. Parfois, le jeune homme ne s'y fait pas.

Il a tendance à oublier qu'autrefois, il appartenait à une famille influente luxembourgeoise. Sa mère l'obligeait à porter des costumes ridicules et outrageusement coûteux, il devait sourire à tout le monde en tentant d'effacer la lueur noire de ses yeux et déclamait des montagnes d'inepties à de belles jeunes filles qui ne l'intéressait pas le moins du monde. Maintenant, il n'a que son cousin, très peu d'argent et une chambre d'hôtel confortable mais précaire en tant que logement.
Et alors ?




Absence de couleurs des dialogues : C'est tout à fait volontaire, la couleur abîme mes yeux fragiles (si, ce n'est pas une blague) et attire mon attention sur les dialogues, ne me donnant pas envie de lire le reste.
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Victorien Tovaritch
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyJeu 15 Juil - 11:32

Victorien ne serait pas Victorien s'il n'avait pas la mauvaise habitude d'arriver en retard. Il y avait des exceptions ; lorsqu'il s'agissait de tuer un vampire, Victorien était le premier à sauter sur l'occasion ; mieux encore, il arrivait même en avance. Quand il était confronté à une question de vie ou de mort, ou pire, une question administrative, il faisait des efforts pour arriver à l'heure. Par contre, lorsqu'il s'agissait de mondanités, c'est à peine s'il ne s'enfuyait pas en courant. Mais comme la vie est bien faite, une raison importante le poussait à se rendre au Gabriel Mandeville Institute : la présence des vampires. Ce soir, il ne croiserait pas seulement ses semblables, mais aussi ses (futures) victimes. Il allait savoir qui était susceptible d'être tué, de qui il fallait se méfier, de qui la mort n'était pas encore urgente, … C'était donc avant tout une mission de repérage, et c'est cela qui le mit de bonne humeur.

Lorsqu'il approcha du Gabriel Mandeville Institute, le bal de l'Alliance avait déjà commencé depuis un bon moment. Plus personne n'entrait, puisque ceux qui désiraient venir étaient déjà à l'intérieur. Tous, sauf Victorien Tovaritch, qui adressa un superbe sourire aux trois gardes chargés de garder la porte. La soirée s'annonçant tendue, il était important de filtrer les entrées afin de limiter les dégâts en cas de fin de soirée sanglante. Les trois gardes appartenaient chacun à une race différente. Celui qui se tenait tout à droite était le vampire, c'était flagrant. Il sentait clairement la chair morte, comme tous les vampires de sang-froid. Et surtout, une abominable odeur de sang humain planait autour de lui ; apparemment, il s'était restauré avant de venir. C'était plus prudent de sa part, il était hors de question qu'il tue un humain en pleine rue – tout le monde n'était pas au courant de leur existence. À côté de lui, brillant par sa banalité, se tenait l'humain. Il n'y avait rien de moins particulier qu'un humain, qu'ils connaissent ou non l'existence des vampires, qu'ils leur servent ou non de garde-manger, qu'ils savent ou non résister à leur prétendu charme – évidemment, en tant que Néphilim, Victorien ne l'avait jamais remarqué et avait donc conclu qu'il s'agissait de racontars vampiriques pour se faire passer pour une race plus subtile qu'elle ne l'était réellement. Le troisième garde, celui qui se tenait à gauche, était le Néphilim. Il paraissait gêné par la présence du vampire, mais essayait de ne pas trop le montrer. Un humain ignorant aurait pu ne pas le remarquer, mais pas un autre Néphilim. Il avait comme un air de famille avec Victorien ; en réalité, c'était leur ascendance angélique qui ressortait chez les deux hommes et qui leur donnait une vague ressemblance. C'était ainsi chez tous les Néphilims, quand on les regardait bien. Les trois gardes ne bougèrent pas lorsque Victorien se planta devant.
« Excusez-moi, messieurs, puis-je entrer ? »
Les gardes se regardèrent. Le vampire (il ferait une victime parfaite) le regardait avec un air supérieur ; sa réponse était évidemment non. Le Néphilim ne savait trop que penser, mais il était proche du ''oui''. Dans cette histoire, seul l'humain était parfaitement objectif. Il expliqua que le bal avait commencé depuis longtemps, qu'un invité civilisé (il insista sur le mot) arrivait à l'heure et prenait la peine de porter autre chose que des vêtements élimés. C'était une manière polie de dénigrer la tenue de Victorien. Celui-ci baissa les yeux sur eux : son jean noir était très propre et très noir, il n'avait pas de faux plis et paraissait manifestement neuf ; son T-shirt tout aussi noir était bien repassé et suffisamment moulant pour ne pas paraître négligé ; seule sa veste avait un aspect décalé : elle était plus vieille et avait quelques trous aux manches, on voyait clairement que la veste avait été raccourcie par des mains peu habituées aux travaux de couture, comble de malheur, il restait encore la trace de quelques vieilles traces de sang que Victorien n'avait pas réussi à enlever – mais s'il avait été quelque peu intelligent, il n'aurait pas attendu d'avoir fait plusieurs chasses pour le laver. Il comprenait pour la veste, mais comme le soir, il faisait frais, même en Louisiane, et qu'il n'avait pas l'intention de la garder à l'intérieur, il ne s'en formalisa pas. Il ne comprit pas en quoi se promener en jean/T-shirt posait un problème au garde humain, mais s'il était sûr d'une chose, c'était qu'il ne savait que penser de lui. Soit il était un garde-manger qui le critiquait pour le bon plaisir du vampire (dans ce cas, il devrait aussi se venger de lui), soit il était certain qu'un Néphilim ne s'attaquerait jamais à lui et se permettait donc ces critiques (Victorien lui assurerait alors qu'il se trompait), soit c'était un humain ignorant qui croyait parler à un humain aussi ignorant que lui (le brave gars !)
N'ayant pu déterminer qui était l'humain, il eut alors une idée. Il fouilla ses grandes poches, s'attirant un regard noir du vampire qui trouvait sans doute que le Néphilim lui faisait perdre du temps. Enfin, il dénicha une longue lanière de soie – un vestige du Luxembourg, qu'il noua gracieusement autour de son cou. Puis il la déforma un peu, de tel sorte qu'elle pendait trop largement autour de son cou et désaxait la cravate. Il enleva ensuite son manteau, qu'il garda son bras en attendant l'approbation des gardes. L'humain était plutôt satisfait ; même si Victorien n'avait pas fait beaucoup d'effort, il était déjà plus présentable. Le Néphilim était d'avis de le laisser entrer. Le vampire était toujours contre, mais il dut se taire : les deux Néphilims le regardaient avec un air méchant, lui promettant de mourir dans d'atroces souffrances s'il ne laissait pas Victorien entrer. Bien qu'il trouva cette menace insultante, il dut céder à leur exigence : c'était plus prudent, car le visiteur était apparemment un fou. Victorien remercia son semblable avec chaleur, fit un signe de tête à l'humain, ignora superbement le vampire, puis entra dans le Gabriel Mandeville Institute.

Il ne se trouva pas décalé dans cette somptueuse ambiance de bal : les belles robes et les belles femmes côtoyaient les beaux costumes et les beaux hommes. On remarquait quelques Néphilims, réfractaires à la présence des vampires, qui avait revêtu des tenues de tueur pour signaler clairement leur austérité. Parmi les vampires, certains arboraient des tenues osées, comme pour insulter les Néphilims. Les humains, eux, étaient les plus normaux. Ceux qui entouraient amoureusement les vampires portaient des tenues semblables aux leurs, les autres étaient à la fois plus sobres et plus élégants. Les tenues qui allaient aux vampires ne convenaient pas forcément aux humains. Tout ceci étaient des détails, mais ils indiquaient clairement la tension qui régnait dans la salle.
Victorien se débarrassa de son manteau sur le porte-manteau ; il le posa sur le lourd manteau de vrai fourrure d'une dame. Elle allait sans doute crier lorsqu'elle remarquerait le vieux manteau noir par dessus le sien, mais quelle idée franchement de se promener avec un manteau de fourrure en plein été ? Puis Victorien avança lentement dans la salle. Il remarqua en un coup d'œil les vampires, essayant de retenir leur apparence, tentant de découvrir leur provenance. Les vampires se retournaient pour le toiser, avant d'éclater d'un rire certes faux mais moqueur. Parmi eux, il reconnut quelques vampires ancestraux ; Victorien abandonna l'idée de les chasser. Il se souvenait trop de l'épisode avec le vampire ancestral luxembourgeois. Il ne voulait pas le revivre, bien qu'aucun de ces vampires américains ne seraient aussi troublant que le luxembourgeois. Il vit aussi les humains, mais ne leur accorda aucune importance. Certains se détournaient avec crainte sur leur passage, effrayé par l'air fou de Victorien et ses vêtements étranges. D'autres essayaient d'imiter leurs maîtres vampires, mais une peur sous-jacente transparaissait quand même. Quant aux Néphilims, il les regarda en vitesse. Parmi ses semblables, personne ne sembla se formaliser pour son accoutrement : tous étaient trop préoccupés par les vampires pour s'en soucier.
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Armand M. Gauthier
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyMer 4 Aoû - 23:58

Devant le miroir, Armand ajusta les derniers détails de son costume gris foncé aux fines rayures plus claires, s’assurant que sa chemise blanche n’était pas froissée et ses souliers brillaient comme ils le devaient. La veste lui cintrait sa taille plutôt fine tout en rehaussant ses épaules plus larges, donnant à voir la svelte agilité de son corps sans le faire paraître maigrelet. Parfait. Et le sourire de l’ancestral ne concernait pas que sa toilette. Ce soir avait lieu le bal des Nephilim, et il s’y rendait avec Pollux. Cette pensée était suffisamment jouissive pour le mettre de bonne humeur pour une semaine. Au fond de lui, le vampire savait qu’il s’attachait beaucoup trop au beau blond, mais c’était plus fort que lui. Il en était devenu accro, de la même façon que celui-ci était accro aux drogues. Mais passons, il ne fallait pas qu’il y pense ; l’avantage de la folie c’est qu’elle a mille distractions pour faire oublier les choses la troublant. Par exemple la brise chaude qui lui parcourait les cheveux, ou le son du ciment frappé par ses chaussures. Malgré son agitation traditionnelle, la Nouvelle-Orléans lui semblait étrangement paisible. Sur cette pensée, il arriva devant le lieu de la fête et regarda sa montre : il était en avance, Pollux n’arriverait pas avant dix minutes. Que faire, rentrer ou l’attendre dehors ? Ah, n’était-ce pas lui, plus loin ? S’approchant, Armand reconnut alors son compagnon de poésie, le Nephilim Zéphirin Tovaritch. Une présence qui lui était plutôt sympathique, comparée à d’autres. Lui au moins ne brandissait pas des crucifix à sa moindre apparition.

« On se cache, jeune homme ? » demanda-t-il plaisamment au Nephilim qui s’abritait sous l’arbre. Ce dernier ne semblait pas décidé à rentrer affronter la horde de papillons colorés qui voletaient dans le Gabriel Mandeville Institute. Vu ce qu’il connaissait de lui – et c’était bien peu – il n’était pas surpris : Tovaritch ne lui apparaissait pas comme un Nephilim particulièrement sociable. Cependant, s’il était devant le lieu de la fête ce n’était pas pour rien ; il fallait donc qu’il rentre, et Armand jugea que l’inviter à le suivre serait le meilleur moins de mettre fin à son indécision. Cette soirée fêtait l’entente entre vampires et Nephilim après tout. Quelle farce. « Rentrons à l’intérieur, veux-tu ? A moins que tu n’attendes quelqu’un. » Ne percevant pas de signe de confirmation quant à cette dernière supposition, Armand s’avança vers l’entrée, toujours souriant. Avec un certain amusement, il observa les trois réactions différentes sur les visages l’accueillant : la quasi-vénération de l’humain, la haine froide du Nephilim et la peur respectueuse du vampire. Tant de perceptions différentes d’une même existence, c’était fascinant. Il leur adressa un clin d’œil en passant devant eux, se doutant bien que chaque membre du trio aurait sa propre interprétation de ce signe pourtant vide de sens. C’était qu’il n’avait pas vu un tel mélange depuis les bals donnés dans les vieilles cours, où les Nephilims surveillaient les vampires sans pouvoir les attaquer, tandis qu’autour d’eux virevoltaient les humains inconscients. Une guerre de regards meurtriers et de sourires vicieux.

Une fois dans le bâtiment, il se retourna pour voir si Zéphirin Tovaritch était derrière lui ou non. Il lui adressa un signe de tête lui indiquant de le suivre encore un peu. Ceci dit, il n’allait pas le forcer non plus. Le regard du vampire embrassa rapidement la salle et ses occupants, regrettant les fêtes d’autres temps où l’élégance et la classe n’étaient pas aussi rares. Ses yeux s’arrêtèrent sur trois figures ornant l’entrée de la salle, baignant l’air autour d’elles de champagne et de sourires. Imperceptiblement, les épaules d’Armand se détendirent et il s’avança vers elles avec assurance pour les saluer : « Alceste, Emma, Katriel – bonsoir à vous tous. » Trois humains de sa connaissance, tous réunis d’un coup. C’était une bonne chose, pour lui : présenter Pollux à des vampires en premier lieu l’aurait rendu singulièrement nerveux. Et pour cause : avec eux, les regards interrogateurs n’auraient pas été les mêmes. Ils se seraient demandé s’il l’avait mordu, s’ils pouvaient le faire, si l’homme était au courant, s’il comptait le transformer, si l’autre voulait. Des choses auxquelles il ne voulait pas penser, en d’autres termes. Ne pas penser à Pollux mordu par un autre, ne pas penser à Pollux touché par un autre, ne pas penser à Pollux mort. Se concentrer sur son arrivée, sur sa visibilité depuis l’extérieur – il le verrait bien dans cette position non ? – et à la façon de le présenter à ce groupe. Inconsciemment, ses regards traînaient tantôt sur les humains et le Nephilim réunis, tantôt sur la salle où il devinait sans problème des visages connus, mais revenaient toujours à cette porte ouverte sur la nuit brûlante de la Nouvelle-Orléans.
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Pollux Hyweach
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyJeu 5 Aoû - 12:19

Gala de charité. Et tenue de soirée, avait ajouté Armand, sans que Pollux ne puisse protester un instant. Se rappelant sa promesse, et ne voulant pas provoquer une dispute, le jeune homme avait simplement dit oui, et le voilà qui se préparait pour cette fameuse soirée.
Pollux s'observa d'un oeil critique dans la petite glace de sa salle de bain. Il n'avait pas pour habitude de se déguiser, mais puisqu'il le fallait ... Ne possédant pas de costume, il avait revêtu ce qui s'en approchait le plus, c'est à dire une chemise blanche, un jean bleu sombre, et une veste noire de smoking, qui avait connu des jours meilleurs, certes, mais qui était encore tout à fait présentable. Il se passa la main dans les cheveux pour assagir les boucles dorées. Et s'estimant coiffé et habillé, fin prêt pour aller affronter le beau monde de la Nouvelle-Orléans, il sortit de chez lui, et s'engagea en direction du Gabriel Mandeville Institute, un endroit dont il avait déjà entendu parler pour ses actions de bienfaisance, mais dont il n'aurait jamais cru qu'il y mettrait les pieds un jour.

Il marcha une demi-heure d'un pas tranquille. Autour de lui, la nuit tombait peu à peu, mais l'air demeurait chaud, humide, étouffant. Bientôt, il parvint au centre de la ville, là où se trouvait l'institut. Il était visible qu'une fête avait lieu, et pas n'importe quelle fête. De belles voitures s'alignaient sur le trottoir, et les passagers qui en sortaient rivalisaient par le luxe et le faste de leurs habits. Pollux suivit ces petits groupes qui se dirigeaient sans aucun doute vers la même destination que lui, mais resta à une distance raisonnable. Au fur et à mesure qu'il avançait, l'inquiétude le gagnait. Il craignait de ne rien saisir de la subtilité de ce monde qui lui était totalement inconnu. De plus, Armand retouverait certainement des gens qu'il connaissait, et le présenterait. Pollux avait peur de ne rien comprendre aux conversations mondaines, lui qui ne s'embarassait pas de tant de manières. Une autre conjecture était encore pire : non seulement il ne comprendrait rien aux conversations, ni aux usages, mais il croiserait d'anciens membres de sa clientèle. C'était fort probable, car bien des clients de Pollux étaient des gens riches et respectables, qui seraient tout à fait du genre à participer à ce genre d'évènements.

Il s'arrêta brusquement, alors qu'il n'était qu'à une dizaine de mètres de l'entrée. Après tout, ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Puis il était avec Armand, ce qui arrangeait quand même la chose, et c'était champagne et petits fours à volonté. Il poussa un profond soupir, parcourut les quelques mètres qui le séparaient du hall monumental, et entra dans l'arène aux lions. Sa première impression fut que tout était magnifique, du noeud papillon des pingouins qui servaient le champagne jusqu'à leurs chaussettes et du sol au plafond. Ensuite, il laissa son regard divaguer un peu sur la société, tout en espérant y trouver Armand. Il n'y avait là que robes de créateurs, et costumes italiens impeccables. Pollux sentit qu'on jetait quelques regards, mais un seul avait capté son attention. Un regard bleu et intense, qu'il avait fini par bien connaître. Soulagé de l'avoir trouvé, il nota tout de même avec inquiétude qu'il était déjà en compagnie de trois personnes. Ca commençait fort. Surmontant le stress qui le gagnait, il rejoignit Armand, et lança avec un air un peu contrit : « Excuse-moi, je suis un peu en retard. » Il ne l'embrassa pas, de peur de commettre une bévue, et adressa un bonjour quelque peu hésitant aux trois personnes qui accompagnaient Armand, attendant que celui-ci le présente. A son grand soulagement, il n'avait encore croisé d'anciens clients. Il voulait tourner le dos à cette partie de sa vie, maintenant qu'il avait presque débuté une nouvelle existence.

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Zéphirin Tovaritch
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyJeu 5 Aoû - 15:04

Zéphirin est coupé de la réalité. Il ne pense même pas à aller se présenter, à montrer à son correspondant qui il est en réalité. L'inspiration l'a prise, l'a ensorcelé : impossible de s'en défaire, les mots se forment dans sa tête, se lient les uns aux autres et, parfois, éclatent en mille morceaux. Dans de telles conditions, il ne faut pas s'étonner qu'il ne l'a pas entendu approcher. Qui ? Le propriétaire de cette voix qui lui murmure :
« On se cache, jeune homme ? »
Léger sursaut de la part du nephilim, complètement brisé dans sa transe poétique. Qui a donc osé le surprendre ? Ses yeux se déplacent rapidement vers le nouveau venu. Oh non, pas lui. Il le reconnaît. Non content d'être un vampire, il faut que ce soit un de ces imbéciles d'ancestraux, le genre bien trop puissants pour Zéphirin. Mais il reconnaît finalement ce visage. Il doit s'appeler... bonne question, les noms de suceurs de sang ne font pas partie des choses que le nephilim aime retenir. Peut-être est-ce Arnaud ?
« Rentrons à l’intérieur, veux-tu ? propose le nouveau venu. A moins que tu n’attendes quelqu’un. »
Il n'attend personne. Ceux qui l'intéressent sont déjà là, ou viendront plus tard. Il reste sur place, parce que ce genre de fête l'indispose, le plonge dans un passé étrange mais familier, et parce que l'Inspiration Divine est venue à lui. Le nom de ce vampire... Ah oui. Armand, c'est bien ça. Quant à savoir sa vraie désignation, c'est une autre paire de manches.
Le vampire s'est éloigné. Il s'approche de l'entrée. Zéphirin soupire, n'ayant absolument pas la moindre envie de le suivre. Savez-vous que pour un demi-ange, c'est extrêmement suicidaire que de fréquenter un ancestral, aussi amical soit-il ? Or, le Luxembourgeois tient à sa vie. Pour lui, pas question de lui emboîter docilement le pas. Il est une ombre noire, entourée de ténèbres, et cela lui plaît : cela lui a toujours sauvé la vie.
Armand est rentré, à présent. Il se retourne dans la direction de Zéphirin, qui a inconsciemment esquissé quelques pas dans la direction de la porte. Il s'arrête, déçu de lui-même, incapable de résister à une simple suggestion. Le vampire lui fait signe de continuer mais Zéphirin reste immobile. Il préfère continuer à observer de loin.
Ah, les bals... n'est-ce pas fait pour danser, pour s'amuser et se faire plein de connaissances ? Exécrable aux yeux du nephilim, que certains peuvent qualifier de sociopathe. Comme si le simple "psychopathe" ne suffit, il faut qu'il s'attire un autre attribut finissant par "pathe"... En même temps, pour ses affaires, c'est plus profitable. Un chasseur de vampires à moitié fou qui n'hésite pas à torturer ses victimes est toujours une cible moins attirante qu'un père de famille qui ne les traque plus depuis belle lurette. Et, si vous n'êtes toujours pas convaincu, savoir que le premier a un cousin véritablement déséquilibré mentalement qui est susceptible de voler à son secours vous aidera peut-être à choisir l'autre victime.
Un jeune homme approche du groupe. Tout de suite, il saute aux yeux de Zéphirin : son costume lui rappelle le sien, c'est-à-dire que ce n'en est pas un. Qui porterait un jean à un bal ? ... eh bien, maintenant il n'est plus le seul. Impossible de définir si cet inconnu est un humain ou un nephilim, mais il est persuadé d'une chose : ce n'est certainement pas un vampire. Il s'arrête devant Armand et commence à lui parler.
Zéphirin continue d'observer la scène. Il sait qu'Armand est au courant de sa présence, qu'il se doute qu'il n'a pas la moindre envie d'entrer. Peu importe. Il va attendre son cousin.

Victorien arrive un peu plus tard, un peu en retard comme à l'accoutumée. Zéphirin l'appelle, mais son cousin ne l'entend pas. Il tente d'attirer son attention, de le rejoindre - en vain. Marmonnant quelques jurons en luxembourgeois (lesquels, je l'ignore), il s'avance près de la porte d'entrée. Trop tard : Victorien est déjà entré et pose son manteau sur un tas de fourrure très élégant mais aussi très inutile. Il lui faut pénétrer dans le Gabriel Mandeville Institute ! Mais un imbécile éméché bloque le passage. Ceux qui veillent à la porte refusent de le laisser entrer, malgré sa tenue impeccablement, qui doit bien coûter un an de salaire à Zéphirin. Ah, ces fortunés, quand donc apprendront-ils ce que c'est la vie ?
Enfin il peut rentrer, mais trop tard. Victorien est complètement hors de vue. Il soupire longuement. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire, maintenant qu'il a raté son cousin ? Sortir est hors de question, pas alors qu'il vient de pénétrer le hall...
Il se dirige vers le groupe où se trouvent Alceste, Armand et les trois inconnus. C'est bien ce que voulait l'ancestral, qu'il le suive comme un mouton ? De toute façon, son correspondant s'y trouve, et il a bien l'intention de lui parler ne serait-ce que quelques minutes.
« Bonsoir. » : salue-t-il d'une voix dure, toujours aussi avare de mots.

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Alceste C. Harker
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TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. Vide
MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyVen 6 Aoû - 0:28

    Au côté d'Emma, j'humectai avec une certaine délectation le délicat breuvage. Les bulles de champagne pétillait dans ma bouche. L'étrange sensation me faisait monter les larmes aux yeux. J'observai avec beaucoup d'attention les mimiques des deux jeunes demoiselle, tentant de déceler un quelconque indice sur leur conversation en mon absence. La langue de vipère devait s'être acharnée sur moi à me casser du sucre sur le dos. En réfléchissant, c'est une chose somme toute normale pour une personne n'ayant pas de vie. Je bus une nouvelle gorgée quand je vis arrivé près de nous une silhouette familière. Prestement, il se positionna à mes côté, et, d'une voix assurée, nous salua un à un. Toujours autant courtois. D'un signe de tête je lui rendait son salut. Je le passai au rayon X, avant de lui demander, un léger sourire aux lèvres: « Dis-moi, notre chère concierge ne t'aurait-elle pas assailli lorsque tu as déserté ton appartement. Quand je suis arrivé devant sa loge, tel un oiseau de proie, elle s'est jetée sur moi. Je crois que ça doit faire des siècles qu'elle n'a pas rencontré d'hommes. Malheureusement pour elle, le temps l'a beaucoup trop marqué, elle est un peu trop défraîchie à mon goût. Je te la laisse volontiers. » Je me remémorais, ce moment mémorable. Voir de ravissants jeunes hommes sur leur trente et un, devait l'émoustiller et lui rappeler sa jeunesse passée. Je levai les yeux au ciel, espiègle.

    Mon moment d'hilarité solitaire fut interrompu par l'arrivée d'un inconnu. Je le regardai. Il n'était pas si inconnu que cela à mes yeux. Ma conscience le recadra. Je l'avais croisé quelques fois dans les couloirs de mon immeuble de résidence. Nous n'avions jamais eu l'occasion de parler. Il s'excusait de son retard auprès d'Armand. Et là, il se passa quelque chose à laquelle même moi, je ne m'attendais pas. Je commençai à lui parler et à me présenter. Tant plutôt du genre à ne pas parler aussi librement avec un inconnu, je me surpris moi-même. « Bonsoir, je suis Alceste, un voisin à Armand! » Je lui tendis amicalement la main, geste une nouvelle fois surprenant de ma part. J'apportai à mes lèvres la flûte et je bus une nouvelle rasade de champagne. Petit à petit notre petit groupe s'agrandissait. D'abord Emma m'avait rejoint, puis l'autre, Armand et son ami. Le cercle, peu à peu s'agrandissait. Maintenant, un autre gentleman arriva. Je le reconnus bien que ce soit la première fois que je le vis. Comme les autres, il salua la populace d'un simple bonsoir. « Salut Zéphirin! Ravi de te voir enfin en chair et en os! » Je le scrutai avec insistance, ce qui l'alerta quelque peu. Je décidai de lui dire franchement: « Excuses-moi, ne le prends pas mal Bizarrement... je... je te voyais plus grand. En même temps, une photo peut être fourbe et tromper l'œil humain. » Je ne voulais pas le brusquer, et surtout pas le vexer. Autant briser la glace immédiatement, plutôt que de ne rien dire et laisser le malaise perdurer. Je revins vers l'ami d'Armand, et, pour le mettre à l'aise, j'entamais la conversation: « Et, comment vous vous êtes rencontrés avec Armand? »
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Sarah P. Hyweach
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyVen 6 Aoû - 1:21


Quand Sarah ouvrit la porte de sa chambre, Armand était déjà parti en route pour le bal. Elle jeta un coup d’œil en arrière à son réveil chromé. 22:12. Le voile nocturne devait donc déjà avoir été étendu par une main céleste sur la Nouvelle Orléans ; elle alla ouvrir les rideaux de l’appartement, puis les fenêtres, laissant ainsi un vent chaud et doux, chargé de senteurs estivales, s’engouffrer dans chaque pièce. La lune, au centre du ciel dégagé, scintillait doucement comme une vieille fée dont le visage argenté aurait été marqué par le Temps. La soirée se promettait belle ; la petite vampire mettrait certes en hiatus pour une journée de plus ses chasses nocturnes, mais qu’importe. De là-haut la surveillait l’astre mystérieux, sa bonne marraine. La brunette lui jeta un regard mélodramatique. « Ô marraine, j’ai besoin d’une robe pour aller danser. »

Elle courut jusqu’à son armoire, et en tira la nouvelle robe qu’Armand lui avait offert, au terme d’un caprice comprenant battements de cils, larmes, cris et enfin discussion constructive – et, au final, gain de cause. Elle passa rapidement la main sur le polyester satiné fuchsia, tout sourire. Le tissu était parfait, les froufrous violets en synthétiques et les fleurs de nylon jaunes au niveau du col donnaient à l’ensemble l’air de sortir tout droit d’un dessin animé Disney. A défaut d’être la Belle au Bois Dormant ce soir, elle serait la Belle au Bois Dansant, c’était un très bon deal. Elle enfila rapidement son costume, puis une paire de petites ballerines mauves – des talons auraient été surfaits pour une gamine telle que la verraient les humains présents – et alla s’asseoir devant sa coiffeuse. Se maquiller l’ennuyait, les rouges à lèvres et fards à paupières extravagants ne lui étant pas permis. Quand au fond de teint si cher aux mortelles, elle n’y pensait même pas. Elle se contenta avec un soupir d’appliquer une couche de gloss sur ses lèvres, mais ne pu résister à l’appel du khôl noir: elle se dessina une grande fleur stylisée sur la joue droite qu’elle observa un instant avec satisfaction. Enfin elle ajouta la touche finale, la consécration. Elle prit délicatement le diadème en plastique incrusté de cabochons roses fluo qui avait été compris dans le déguisement et le posa dignement sur sa tête, dans un remake parfait du couronnement de Napoléon. Princesse Peste était prête pour le bal au palais Gabriel Mandeville.

Elle lança un dernier regard tragique à la lune. « Ô marraine, j’ai besoin d’un carrosse pour aller danser. » Elle se tut un moment, attendit dans le silence que tombent quelques secondes, légères et infinies. « En fait, laisse tomber. » Y aller à pieds ferait tout aussi bien l’affaire. Elle prit l’ascendeur et se dirigea en trottinant dans la direction de l’Institut. Les rues du French Quarter étaient étonnement calmes ce soir, c’était… reposant. Tout en sifflotant le générique de Cendrillon, elle arriva au lieu dit du bal. On aurait dit que toute l’excitation habituelle de la ville avait décidé de se concentrer là ; Elle discernait des vampires, des humains, des néphilims se mêlant les uns aux autres, certains s’accrochant aux bras de leurs partenaires, d’autres au contraire se jetant des regards froids de coin, des robes longues et soyeuses, des tuxedos sortant de chez le teinturier… Elle monta rapidement les marches, son jupon en synthétique raide le long de ses jambes, et se mit en quête de son névrosé préféré.

Elle le trouva bientôt, entouré de quatre personnes, dont deux étaient leurs voisins et un autre faisait tâche en portant un jean – un jean à un bal princier, mais où allait la jeunesse ? Elle s’avança vers le groupe, hésitant à saluer Armand par un classique « Coucou, qui s’est ? » ou encore tout simplement en lui faisant un énorme câlin. Mais ce soir, c’était un bal, elle était une princesse, et l’étiquette se refusait à de pareils jeux. Elle opta donc pour une troisième solution. Elle prit sa robe à deux mains, et fit une profonde révérence. « Je vous salue, messieurs-dames ». Elle releva la tête afin d’observer l’impression faite. Armand se contenait visiblement pour ne pas exploser de rire ; très fin et gentleman, comme toujours. Elle le fusilla silencieusement du regard et entreprit de chercher parmi les gens présents lequel était le fameux-nouveau-petit-copain-et-obsession de son hôte. A ce moment précis, leur voisin mélancolique Alceste Harker posa la question piège : « Et, comment vous vous êtes rencontrés avec Armand ? », peut-être en continuation d’une conversation précédente.

Il s’adressait au jeune homme en jean. Prenant rapidement en main la situation, avec une candeur qui masquait son geste, elle empoigna la manche de smoking de celui qui devait être donc Pollux. « M’accorderiez-vous cette danse, mon Prince ? ». C’était vrai ; une fois passé le choc causé par le port d’un jean en un tel lieu, on voyait que le jeune homme avait des traits fins et douloureux, une tenue droite mais fragile. Il n’avait pas tant un visage princier que… Angélique.

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Armand M. Gauthier
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyVen 6 Aoû - 10:20

« Dis-moi, notre chère concierge ne t'aurait-elle pas assailli lorsque tu as déserté ton appartement. Quand je suis arrivé devant sa loge, tel un oiseau de proie, elle s'est jetée sur moi. Je crois que ça doit faire des siècles qu'elle n'a pas rencontré d'hommes. Malheureusement pour elle, le temps l'a beaucoup trop marqué, elle est un peu trop défraîchie à mon goût. Je te la laisse volontiers. » Armand eut un rire, reconnaissant là l’un de ses passetemps favoris en compagnie d’Alceste : s’amuser des facéties de leur concierge plus que sénile. « C’est gentil mais je m’en passerais bien ; ses cols de dentelle jaunie me donnent de l’urticaire. Je suis sûre qu’elle n’attendait que mon passage ; mais je vis dans l’immeuble depuis plus longtemps que toi et j’avais prévu le coup. Je lui ai offert une fleur en passant : le temps que le choc passe qu’elle ne pense à m’inviter dans sa loge, j’étais déjà loin ! » Sur cette fin, il dirigea de nouveau son regard vers l’entrée, et cette fois-ci son regard rencontra deux yeux gris largement reconnaissables. En quelques instants Pollux fut à côté de lui, superbe malgré son absence de costume. Armand n’avait pas osé lui proposer de lui en offrir un ; la question d’argent était toujours extrêmement sensible. « Excuse-moi, je suis un peu en retard. » dit-il à vois basse, avant de bredouiller un ‘bonsoir’ adorable de timidité au groupe. Pas grave, tu es là et c’est le plus important. Sa main se posa sur le coude de son amant, cherchant à lui offrir un contact physique réconfortant pour contrer sa nervosité sensible. Se tournant vers la petite assemblée, il commença : « Je vous présente Pollux – Pollux, voici Katriel, Emma et – » « Bonsoir, je suis Alceste, un voisin à Armand! » Armand haussa un sourcil, surpris. Alceste qui s’empressait d’accueillir un inconnu ? Il n’aurait pas cru que c’était dans ses cordes, pas avec sa mélancolie habituelle.

Il allait se tourner pour proposer une flûte de champagne à Pollux, mais encore une fois on décida de devancer sa prise de parole. « Bonsoir. » interposa Zéphirin, ayant finalement choisi de se joindre à la fête. Et Alceste qui se démenait pour accueillir tous les nouveaux arrivants dans ce petit groupe, d’un ton si enjoué qu’Armand le reconnaissait à peine. Profitant du moment de distraction opéré par l’arrivée de Zéphirin, il se pencha et embrassa rapidement la tempe de Pollux, effectuant une nouvelle pression rassurante sur son bras. « Salut Zéphirin! Ravi de te voir enfin en chair et en os! » Puis il ajouta, après un moment de réflexion : « Excuses-moi, ne le prends pas mal Bizarrement... je... je te voyais plus grand. En même temps, une photo peut être fourbe et tromper l'œil humain. » Armand ne pu s’empêcher de sourire à cette remarque ; et son hilarité ne vint que s’aggraver avec l’entrée soudaine et archaïque de sa vampire-enfant préférée. « Je vous salue, messieurs-dames » Quelle actrice. Elle seule – à moins que Pollux n’ait déjà appris à déchiffrer son visage – pouvait deviner les vagues de fou rire contenues par son sourire serein et son regard calme. Malheureusement, Alceste posa bien vite une question qui menaça de faire totalement disparaître son sourire. « Et, comment vous vous êtes rencontrés avec Armand? » Il savait bien que cette question arriverait forcément, mais de là à la sortir d’entrée de jeu, c’était fort. Heureusement, l’enfant bicentenaire senti le danger et réagi très rapidement. « M’accorderiez-vous cette danse, mon Prince ? » Que Dieu bénisse Sarah Pierre Hyweach.

Laissant partir l’autre non sans regrets, il résista à l’envie de se mordre la lèvre nerveusement, s’interrogeant quant aux sentiments qui devaient parcourir Pollux en cet instant. Si la scène avait été plus intime, il l’aurait entraîné à l’écrire pour l’enserrer de ses bras et lui caresser le dos jusqu’à ce qu’il ait été sûr que l’autre allait mieux. Mais ici, ce n’était pas possible, il allait devoir trouver un autre moyen de communication. En attendant, il se tourna vers Alceste. « Je l’ai abordé au Pandemonium Bar. C’est mon petit ami, » expliqua-t-il avec un sourire sincère malgré le froid que la question avait jeté. Il observa sa colocataire entraîner son petit ami sur la piste de danse, l’air beaucoup trop gracieuse par rapport à la robe de princesse kitchs qu’elle avait insisté pour qu’il lui offre. Voilà qu’on lui volait la première danse de la soirée avec Pollux ; soit, mais la dernière serait à lui.
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Pollux Hyweach
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyVen 6 Aoû - 20:49

L'épreuve du feu. Au grand soulagement de Pollux, Armand se chargea de faire les présentations. « Je vous présente Pollux – Pollux, voici Katriel, Emma et - » « Bonjour, je suis Alceste, un voisin à Armand ! » Katriel, Emma et Alceste. Pollux nota soigneusement ces noms dans un coin de sa tête, et serra la main que lui présentait aimablement le jeune homme. S'il était le voisin d'Armand, ils seraient sans doute amenés à se revoir – d'ailleurs, il semblait à Pollux qu'ils s'étaient déjà vus, non ? Autant faire bonne impression, au lieu de passager pour un goujat. Il ne voulait pas compromettre Armand par son comportement de solitaire mal luné. Aussi, il se fit la promesse silencieuse d'être le plus aimable qu'il le pourrait, dans les limites des stocks disponibles. Un simple « Bonsoir. » retentit, et Pollux jeta un regard au nouvel arrivant, qui avait tout comme lui délaissé le costume. Bien. Il ne serait pas le seul, comme ça. A l'instant précis où cet inconnu à la mine revêche mais soignée arriva et captiva l'attention - particulièrement celle d'Alceste car une discussion s'engagea -, Pollux ressentit comme une caresse sur son visage ; c'était Armand. Pollux lui sourit légèrement, un peu ragaillardi par cet encouragement silencieux, mais réconfortant. Néanmoins, il se sentait toujours nerveux. Il n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre d'endroits, et il avait la désagréable et persistante impression de faire tâche.

« Je vous salue, messieurs-dames. » Une petite voix, fluette et enfantine, le tira de ses tourments. Etonné, il baissa les yeux et constata qu'une gracieuse petite fille, vêtue d'une robe violette et coiffée d'un diadème, leur faisait la révérence. Pollux, aussi surpris qu'amusé, sentit son sourire s'élargir. Mais celui-ci se figea quand la question tant redoutée fut posée par Alceste : « Et comment vous vous êtes rencontrés avec Armand ? » Il jeta un regard affolé à son amant, ne savant quoi répondre. Fallait-il tout inventer ? On ne lui laissa pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, car une main tirait avec autorité sur sa manche. « M'accorderiez-vous cette danse, mon Prince ? » Stupéfait, Pollux resta bouche bée pendant quelques secondes, puis il vit cela comme un échappatoire rêvé à toutes les questions indiscrètes et embarassantes qui se profilaient à l'horizon. Armand allait se débrouiller – il était sans doute plus doué pour ça. Avec un sourire d'excuse, il pirouetta habilement sa sortie. « Je laisse Armand vous expliquer ça. Vous m'excuserez, mesdemoiselles et messieurs ... » Il s'écarta, et se tourna vers la petite fille. Décidant de jouer son jeu, il s'inclina et murmura galamment, le plus sérieusement du monde : « Rien ne me serait plus agréable, Votre Altesse. » Tandis qu'il se faisait entraîner avec autorité par le tyran miniature de dix ans, il jeta un long regard à Armand, se demandant comment il allait édulcorer la réalité, et se promit de lui offrir une danse pour se faire pardonner de l'avoir abandonné si lâchement au combat.

Mais il n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps car il se trouvait désormais au milieu de la piste de danse. L'orchestre annonça qu'ils allaient entamer une valse, et plusieurs couples de danseurs vinrent se mêler à eux. « Si Mademoiselle veut bien se donner la peine. » fit-il, en saisissant la main de l'enfant et posant la main sur son épaule. La musique, entraînante et élégante, débuta, et Pollux se détendit imperceptiblement. La danse lui venait toute seule ; il entraîna la petite au centre de la piste de danse avec fluidité et aisance. Il remarqua qu'elle était particulièrement gracieuse, et ce, malgré l'accoutrement quelque peu tape-à-l'oeil dont elle s'était affublée. Néanmoins, cette enfant avait l'air d'être une véritable terreur en culottes courtes, et Pollux se garda bien de faire un seul commentaire. Mais il voulait tout de même s'enquérir si ce n'est de son nom, au moins de son prénom. Alors, tout en continuant à valser avec elle, il lui demanda : « Et pourrais-je savoir le nom de ma charmante cavalière ? »

670 mots.
Tout d'abord, excusez-moi pour la nullité de ce post. '-'
Armand et Sarah, je me souvenais plus de ce qu'on avait dit – j'ai fait comme si Pollux et Sarah se voyaient pour la première fois. ><
Zéph', j'ai voulu mettre les dialogues en italique pour que t'aies pas mal aux yeux é.è mais je m'y retrouvais plus. J'espère que ça ira quand même !
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Alceste C. Harker
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptySam 7 Aoû - 0:34

    « Je vous salue, messieurs-dames. » Une ravissante petite fille arriva et fit la révérence. Si jeune, si belle, tellement bien éduquée. Je la regardai quelques secondes. Elle était vive, joyeuse... une ravissante fillette. Ses yeux me rappelèrent ceux de mon enfant. Évitant de refaire surgir ma souffrance en public, je détournai mon regard et demandai: « Et comment vous vous êtes rencontrés avec Armand? » Un grand silence se fit. Je vis Pollux, un brin paniqué. Le sourire qui parsemait le visage d'Armand s'effaça. Je sentis que j'avais jeter sans le vouloir un pavé dans la mare. Penaud, je levai les yeux au ciel. La petite princesse en profita pour kidnapper le jeune ami d'Armand qui s'excusa auprès de nous et l'emmener sur la piste de danse. Cependant cela ne réchauffa pas l'atmosphère que j'avais malencontreusement refroidie. Je jetai un regard vers les danseur avant d'entendre Armand finir par répondre à ma question: « Je l’ai abordé au Pandemonium Bar. C’est mon petit ami. » Je me sentais affreusement gêné. Cela m'apprendra à tourner sept fois ma langue dans la bouche avant d'oser l'ouvrir. Pour redorer un peu mon blason, je redirigeai la conversation vers notre fameuse concierge: « En effet, étant un néophyte dans l'immeuble, je n'ai pas encore trouvé de stratagèmes aussi bien huilés que le tiens. Je prends note. Comme ça, la prochaine fois, je me débarrasserais facilement, rapidement de cette harpie édentée! » Mes lèvres esquissèrent une sourire, qui, je l'espérais, allait évacuer le malaise. Mais, mes paroles ne semblaient pas tant intéressées mon interlocuteur. Ses yeux se posaient sur le couple atypique. Dans les yeux d'Armand, j'y lisais beaucoup de passion, la même passion qui avait embraser mon être, il y a encore quelques mois. A cette idée, je déglutit difficilement.

    Je regardais également le petit ami à Armand et la petit princesse. Une nouvelle fois j'eus un pincement au cœur. Sans pour autant m'en rendre compte, ma main serrant la flûte lâcha prise. La flûte de champagne heurta dans un bruit sec le sol, et de désintégra en une multitude de morceaux, éclaboussant par la même mes mocassins. « Flûte alors! Je ne suis pas sortable. Veuillez m'excuser, j'ai eu un moment d'égarement. » J'allais m'atteler à réparer ma bêtise, quand un employé pointa le bout de son nez et m'intima l'ordre de le laisser faire la basse besogne. Une nouvelle fois, je m'excusais auprès de lui. A présent j'étais perdu dans mes pensées qui m'assaillait de toute part. Pendant une fraction de seconde, je ne sus plus où j'étais. Je repris une respiration normal, retrouvai mes esprits. Je fis un sourire inepte afin de signifier que j'allais mieux: « Excusez-moi! » J'emplissais calmement mes poumons d'air avant de zyeuter une nouvelle fois mon regard vers la ravissante petite fille, en espérant que personne ne remarque mon malaise. Mes yeux brillèrent. Si mon enfant avait vécu, si, de surcroît, il avait été une fille, il aurait pu être, dans une dizaine d'année, aussi mignon que cette petite. Mes yeux se perdirent dans le vague. Je revins à la réalité, et je soufflais à l'oreille d'Armand: « Elle est vraiment adorable, et... elle a une jolie robe! C'est un ange! » Un ange, oui, c'est ce qu'elle était. Elle semblait si pure, si innocente, si angélique. Armand avait beaucoup de chance d'avoir un pareil enfant en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptySam 7 Aoû - 16:30


Le jeune homme en jean, une fois passée la surprise de ce sauvetage inopiné, accepta finalement de laisser l’ancestral se débrouiller seul, comme l’espérait Sarah. « Je laisse Armand vous expliquer ça. Vous m’excuserez, mesdemoiselles et messieurs… » Au plus grand plaisir de la petite peste, il rentra tout à fait dans son nouveau rôle et lui retourna sa révérence « Rien ne me serait plus agréable, Votre Altesse. » Votre Altesse ? Il y allait un peu fort ; la vampire bicentenaire avait été élevée enfant dans la plus grande haine de la monarchie absolue. Un simple et mignon ‘princesse’ aurait suffit ; mais après tout, Pollux ignorait tout de sa petite personne, et elle décida donc d'oublier ce point. Elle lui saisit la main et le tira rapidement vers le centre de la piste de danse, tandis que l’orchestre annonçait une valse. Le plus galamment du monde, le jeune homme s’abaissa à sa hauteur, lui tendit la main, et lui lança un parfait « Si Mademoiselle veut bien se donner la peine. » Sarah devait revoir son jugement ; ce garçon avait des manières, et des bonnes. Un petit sourire en coin, elle se dit que peut-être il méritait Armand, en fin de compte. Elle rehaussa précipitamment son diadème qui avait commencé à chuter – décidemment, le toc ne valait rien. « Merci, mon Prince ». Son regard pur lui avait presque donné l’envie, l’espace d’un instant, de l’appeler ‘mon Ange’, et elle s’esclaffa ouvertement en imaginant la réaction de son hôte si elle avait fait ce lapsus.

Ils commencèrent à danser, Sarah menant la valse sans que son cavalier s’en aperçoive ; comme avec sa mère, sa douce mère, deux siècles auparavant, elle se laissa guider par le rythme lent et hypnotisant du piano, la mélopée du violoncelle et tournait sur elle-même, en emportant Pollux au passage. Elle aurait voulu se comporter comme une parfaite gamine pour cette soirée, garder sa couverture devant tous les humains présents ; elle avait même prévu de chantonner ‘Un jour mon prince viendra…’ pendant qu’elle dansait. Mais, un imperceptible sourire sur ses lèvres, elle ne pouvait empêcher la musique et les souvenirs de la balayer telle une vague pleine de douceur craquelée, et valsait, valsait beaucoup trop bien pour une gamine de 10 ans. Qu’importe. Elle sentit les mains de Pollux qui ne tremblaient plus, son pouls qui avait ralenti, détendu inconsciemment par l’assurance de la petite, sans doute. Elle commençait à bien l’aimer au fond – même si cette histoire de jean l’ennuyait toujours. La petite vampire réalisa alors que le sang de Pollux ne l’attirait pas, mais alors pas du tout, étrangement. Il ne la repoussait pas, mais il ne l’assoiffait pas non plus. Au lieu de cela, Sarah se sentait même à l’aise à sa proximité. Décidemment, Armand avait du goût – enfin non, pas du goût, du jugement justement. Elle fixa les yeux gris de son cavalier, un énorme sourire aux lèvres.

« Et pourrais-je savoir le nom de ma charmant cavalière ? » Du tac-au-tac, la brunette répondit « Sarah. Princesse Sarah Cendrillon Raiponce Au Bois Dormant. » Quoi, trop long ? « Mais Armand m’appelle Princesse Peste. C’est plus court. », conclut-elle sur un soupir. Elle se rappela que, de même, elle n’était pas censée le connaître. « Et vous, mon Prince ? Sous quel nom avez-vous été baptisé, et de quel titre avez-vous hérité ? » Elle failli ajouter un ‘Parce que vous comprenez, j’ai une bonne dot, mais quelques terres ne seraient pas de refus’, mais à cet instant précis, le son d’une flûte à champagne éclatant en mille morceaux sur le sol carrelé, non loin de là, détourna son attention. Sans que Pollux s’en aperçoive, elle observa du coin de l’œil leur voisin, Alceste Harker, s’excuser platement auprès d’un membre du personnel puis auprès du groupe qui l’entourait pour ce geste maladroit. A sa surprise, au lieu de prendre une nouvelle coupe, il s’immobilisa et braqua son regard embué – il pleurait parce qu’il avait gâché du champagne ? En voilà un radin. A moins que… – sur elle et Pollux.

Sarah leva les yeux au ciel. Oui, elle le savait, ils ne devaient pas passer inaperçus, le prince en jean et la princesse kitsch, mais cette attention trop marquée mettait la petite particulièrement mal à l’aise. Elle entendit alors Alceste murmurer à l’oreille d’Armand « Elle est vraiment adorable, et… elle a une jolie robe ! C’est un ange ! » Elle pouffa silencieusement, consciente du regard interrogateur que lui jetait son cavalier. Il devait être le seul, avec elle, à apprécier son costume Disney. Mais c’était cette dernière phrase qui la titillait. Elle n’avait rien d’un ange, même pour un simple humain. Elle était mignonne, certes, mais certainement pas angélique. Etait-ce la présence du jeune éphèbe à ses côtés qui la magnifiait elle aussi ? Avant d’entendre finalement la réponse de Pollux, elle jeta un dernier coup d’œil à son voisin . Un mélange incompréhensible d’amour et de mort agonisait dans ses yeux.


T'inquiètes pas, tu as très bien fait, Polochon, effectivement, même si Armand avait du parler de l'un à l'autre et vice-versa, ils ne se sont jamais rencontrés. Maintenant j'attends ta réponse pour faire un bel instant tragique tatatadam! *sort*



Dernière édition par Sarah P. Hyweach le Sam 7 Aoû - 20:57, édité 2 fois
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Zéphirin Tovaritch
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptySam 7 Aoû - 17:54

Zéphirin n’est pas le seul à être venu saluer le groupe. Une petite fille en robe de princesse – ressemblant par là fortement à une poupée – s’approche. Zéphirin retient une grimace en la voyant. Alceste, son correspondant, lui fait remarquer qu’il l’imaginait plus grand. Rien que ça ? Zéphirin n’est peut-être pas un géant, c’est vrai, mais il n’a pas la taille d’un nain pour autant. Cela dit, il est bien le plus petit des hommes de cette assemblée. Il ne répond pas et se contente de l’observer à son tour. Alceste est bien tel qu’il l’avait imaginé selon la photo qu’il lui a envoyée…
Zéphirin reste silencieux, pourtant, il n’est pas vexé. Il n’est pas dans sa nature de parler beaucoup, qui plus est lorsqu’il doit s’exprimer devant plusieurs personnes. Pas qu’il soit complexé par son très fort accent luxembourgeois, non : il n’est juste pas quelqu’un de sociable. Il faut s’y attendre, de la part d’un psychopathe.
Alceste détourne son attention vers le vampire ancestral et son compagnon.
« Et comment vous vous êtes rencontrés avec Armand? » : s’enquiert-il poliment.
Le silence se fait tout à coup. Zéphirin tend l’oreille : tiens, oui, quelle excuse minable le vampire va-il sortir ? Il ignore tout de leur relation, mais peu importe : quiconque acceptant de fréquenter un suceur de sang a soit subi un lavage de cerveau, soit il a bien plus besoin d’un séjour à l’hôptial psychiatrique que Zéphirin. Il lui accorde le bénéfice du doute si ce Pollux n’est pas au courant de la diabolique nature d’Armand. La fillette – qui se révèle être une de ces satanés vampires – tente de sauver les meubles en invitant Pollux à danser, qui accepte. Brave petite… quel est son nom déjà ? Au fond, cela n’a pas d’importance.
« Je l’ai abordé au Pandemonium Bar, explique Armand. C’est mon petit ami. »
Fin de la discussion.
Zéphirin hausse les sourcils. Il ignorait jusque là qu’un vampire peut éprouver des sentiments. Dans sa tête, ce sont plutôt des créatures du mal, incapable de connaître des choses comme l’amour ou l’amitié. Que lui-même soit dans ce cas ne l’a jamais gêné : lui incarne le Bien, le salut de l’humanité. Par conséquent, cela ne lui plait pas qu’un de ses ennemis ressemble plus à ses protégés que lui. C’est juste… scandaleux.
Alceste aussi est embarrassé, mais pour d’autres raisons. Il tente une autre approche :
« En effet, étant un néophyte dans l'immeuble, je n'ai pas encore trouvé de stratagèmes aussi bien huilés que le tiens. Je prends note. Comme ça, la prochaine fois, je me débarrasserais facilement, rapidement de cette harpie édentée! »
Ça y est, Zéphirin ne comprend plus rien à la discussion. Cela n’a rien d’étonnant : depuis toujours, il n’arrive jamais à suivre le fil des conversations. Impossible de savoir à quels stratagèmes il fait allusion, ou qui est la harpie édentée qui semble lui poser problème. Par contre, il tire une information précieuse de tout ce blabla inutile. Armand et Alceste doivent vivre dans le même immeuble… quelle horreur tout de même. Pourquoi faut-il que son correspondant soit un voisin de cet ancestral là ?
Tout à coup, un bruit de verre brisé retentit. Zéphirin se retient à grand peine d’éclater de rire en voyant que ce cher Alceste a malencontreusement lâché son verre. Il ne se moque pas de lui : il est juste réjoui que ce n’est pas lui qui a commis le premier une erreur de ce genre. Zéphirin non plus n’est pas ‘’sortable’’. Il perd ensuite tout intérêt pour la scène : apparemment, il chuchote quelque chose à l’oreille d’Armand que le nephilim peut entendre.
Bonjour la fête. Comme si c’est vraiment amusant de blablater sur des inepties du quotidien et de danser à deux sur de la musique débile. Il avait oublié à quel point il détestait ce genre de fêtes. A tel point qu’il se met à chercher son cousin Victorien des yeux.
« Il ne pouvait pas venir à l’heure, celui-là, au lieu de me laisser moisir ici. » : songe-t-il hargneusement.
Tout le monde le regarde, dans le groupe, avec une expression d’étonnement. Allez, qu’est-ce qu’il a encore fait ? Il comprend qu’il a pensé à voix haute et que personne n’a saisi le sens de ces mystérieuses paroles en langue luxembourgeoise. Quel imbécile il fait.
« Désolé. » : marmonne-t-il en rentrant les mains dans ses poches.
Il s’ennuie tellement à ce gala stupide. Il se ridiculise, et il n’est même pas capable de savoir où s’est caché son cousin. Sans compter qu’il n’a pour l’instant trouvé ni victimes potentielles ni éventuels partenaires de chasse. Tu parles d’une soirée réussie…

(Pardon si c’est médiocre, mais bon, ce matin j’étais un peu malade, donc je ne suis pas au mieux de ma forme.)
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Armand M. Gauthier
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptySam 7 Aoû - 19:07

Le bruit du verre contre les dalles du sol, le dernier cri d’une flûte chutant dans le vide. Armand se retourna vivement, le bruit ayant fait écho aux souvenirs de fenêtres cassées dans les guerres et les pillages qu’il avait connu. « Flûte alors! Je ne suis pas sortable. Veuillez m'excuser, j'ai eu un moment d'égarement. » Ce soir, Alceste semblait être déterminé à le surprendre. Enthousiasme atypique puis maladresse émotionnelle, il en devenait presque bipolaire. Heureusement, un employé apparut rapidement et résolu le problème, laissant l’homme libre de se répandre à nouveau en excuses. Délaissant ses paroles, Armand laissa son regard dériver sur les valseurs, se posant tantôt sur les robes chatoyantes et les sourires veloutés, puis la droiture agile et tendre de leurs compagnons de danse. Malgré l’expertise et la grâce de certains couples, il était parfaitement conscient que son amant et sa danseuse miniature avaient suffisamment de talent pour rivaliser avec leur entourage. Sarah en avait même trop, d’ailleurs, mais ça elle devait bien s’en rendre compte – ou alors la présence de Pollux lui faisait-elle oublier qu’une enfant de dix ans avait rarement autant de talent ? Ils semblaient certainement bien s’entendre, et Armand en était presque jaloux. D’ailleurs, il fit une moue gamine lorsque le duo lui jetèrent un bref coup d’œil, moue beaucoup trop exagérée pour qu’ils ne comprennent pas son amusement intérieur.

« Elle est vraiment adorable, et… elle a une jolie robe ! C’est un ange ! » Déconcentré, il fallut un instant pour qu’Armand associe le mot ‘ange’ à Sarah et non pas à Pollux. L’idée de la décrire ainsi lui parut si curieuse qu’il sourit vaguement à Alceste en répondant : « Hein ? Ah oui, sa robe… C’est son dernier caprice, elle a tenu à ce que je lui achète pour ce bal. Elle se prend pour une petite princesse. » Il eut un regard à la fois désespéré et attendri, fixant de nouveau son insupportable mais adorable colocataire. Puis il se tourna de nouveau vers le groupe, « Il faut dire que je suis prévenu contre elle ; Sarah – c’est son nom – habite chez moi : ses parents – mon oncle et ma tante – me l’ont confiée pour un bout de temps. » Il se tut un instant, puis rajouta : « Par contre, sa robe est absolument immonde. Pour une enfant qui habille si bien ses poupées, je suis déçu. Enfin, les enfants aiment les couleurs vives et les choses qui scintillent. » Il aurait aimé ajouter ‘ça lui passera’ ou ‘ça part avec l’âge’ mais l’ironie aurait été trop mordante pour qu’il puisse s’empêcher d’en rire. Et la majorité des hommes de ce groupe passaient en cet instant soit pour des maladroits soit pour des solitaires incivils alors mieux valait qu’il se tienne à carreau.

Sa théorie ne vint que se confirmer avec l’explosion soudaine du Nephilim en jean dont les sourcils semblaient atteindre des records en froncements. « Il ne pouvait pas venir à l’heure, celui-là, au lieu de me laisser moisir ici. » Hm oui, certes, mais tout à fait. Armand haussa un sourcil en direction de Zéphirin qui, prenant sans doute conscience qu’il venait de lâcher une énorme balourdise, s’empressa de grommeler une excuse. Armand choisit de se passer de commentaires sur cette impolitesse, conscient que l’ambiance devenait de plus en plus embarrassante à la seconde sans qu’il en rajoute. Il préféra donc se tourner vers son voisin pour le questionner à son tour sur la personne qui l’accompagnait au bal – si telle il y avait. Après tout, le jeune homme lui devait bien ça. « Et toi Alceste, qui t’accompagnes ce soir ? Une de ces charmantes demoiselles, sans doute ? » Combien de tentatives pour démarrer une véritable conversation avaient déjà échouées, il ne s’en souvenait plus. Le petit groupe ressemblait quelques peu à un château de cartes qui menaçait de s’écrouler sur lui-même si une seule de ses composants ployait et en bousculait une autre trop rudement. S’il ne réussissait pas vite à rétablir un équilibre harmonieux il se verrait peut-être obligé d’entraîner Sarah et Pollux ailleurs, par simple ennui.
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Pollux Hyweach
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyDim 8 Aoû - 17:43

Aussitôt, la petite lui répondit avec le plus grand sérieux, un air presque sévère au fond de ses grand yeux : « Sarah. Princesse Sarah Cendrillon Raiponce au Bois Dormant. » Apparemment, elle semblait convaincue des dires qu'elle avançait. Elle finit par conclure, visiblement dépitée : « Mais Armand m'appelle Princesse Peste. C'est plus court. » Une sincère surprise se peignit sur le visage de Pollux. C'était donc elle, la petite Sarah dont lui avait parlé Armand. Il ne se souvenait pas exactement le lien qui les unissait, mais il était certain qu'elle n'était pas sa fille. Peut-être était-elle de sa famille. La petite ne s'en formalisa apparemment pas, et continua sur sa lancée, toujours un peu autoritaire, et maintenant qu'elle l'avait dit, un peu peste : « Et vous, mon Prince ? Sous quel nom avez-vous été baptisé, et de quel titre avez-vous hérité ? » Sans qu'il ne le laisse paraître, car il ne voulait pas gâcher la joyeuse humeur de l'enfant qui semblait bien s'amuser, Pollux s'assombrit. Un léger voile passa devant ses yeux gris. Que lui avait-on laissé ? Un nom, tout au plus, et une chaîne en argent d'une simplicité frustrante, qui ne constituait en aucun cas un indice valable. Il n'était pas parti avec les meilleures bases dans la vie. Souvent, il s'était demandé quel genre de femmes était sa mère. Il avait imaginé de nombreux scénarios. C'était certainement une très jeune fille n'ayant pas les moyens de l'élever. Ou peut-être une femme mariée ne désirant pas s'occuper d'un bâtard. Ou peut-être, encore, une femme qui avait décidé de l'effacer définitivement de sa vie, de l'effacer comme on efface une erreur d'un coup de gomme.

Ils continuèrent de valser. Mais l'humeur de Pollux s'était trop assombrie pour qu'il réussisse encore à plaisanter. Il ne voulait pas blesser l'enfant, mais elle avait jeté du sel sur d'anciennes et éternelles blessures qui ne s'étaient jamais vraiment refermées. Il tourna la tête vers le petit groupe qu'ils avaient quitté, et vit qu'Armand discutait toujours avec Alceste. Et même lorsque son amant leur adressa une moue qui se voulait drôle, Pollux ne réussit pas à retrouver sa bonne humeur d'il y a quelques instants. Le jeune homme finit par répondre, un sourire amer teintant sa voix d'une légère tristesse : « Hélas, princesse ... Vous dansez avec un roturier. » Il se tut, puis reprit quelques secondes après : « Je suis Pollux Hyweach, et mon nom est bien le seul titre dont j'ai hérité. » Il était resté dans la métaphore princière, mais si Pollux avait été un prince, il aurait été celui des forbans et des filles de joie, roi de la cour des Miracles. Il commençait à avoir mal à la tête, à tourner et tourner ainsi sur la piste, au rythme d'une musique lancinante, presque inquiétante. Un pressentiment, sourd et diffus, s'insinuait étrangement en lui. Il connaissait cette sensation. Il l'avait toujours connu, depuis qu'il était enfant : elle l'avertissait d'un danger, ou d'un événement inhabituel. Elle s'enroulait comme un serpent autour de son cou, de sa tête, de ses bras. Le jeune homme sentit un frisson remonter le long de son échine. C'était sûrement dû à son humeur orageuse. Puis ce genre de fêtes le mettait plus que mal à l'aise. Ce qu'il ressentait était certainement imaginaire, mais la sensation ne le quittait pas. Aussi, pour se calmer, il posa d'abord son regard sur Armand, douloureusement beau, et il fut presque jaloux de le voir sourire avec Alceste. Il détacha son regard de son amant, et le posa sur la petite. Gracieuse, aérienne, elle avait cette aura rassurante des enfants sereins et innocents qui jouaient sans se préoccuper de ce qui les entourait. Si seulement il avait su ce qu'était réellement la petite Sarah, il aurait pensé autrement, mais Pollux l'ignorait. Pour lui, elle était juste une petite fille, joyeuse, heureuse de vivre. L'enfant qu'il n'avait jamais été.

642 mots.
Pas génial, mais je voulais poster.
Les amis, je pars demain, ceci est mon dernier post avant le 29 Août. Si besoin est, au pire, vous pouvez faire bouger un peu Pollux dans vos rps. <3
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Alceste C. Harker
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyDim 8 Aoû - 22:16

    « Hein ? Ah oui, sa robe… C’est son dernier caprice, elle a tenu à ce que je lui achète pour ce bal. Elle se prend pour une petite princesse. » Armand semblait perdu, mais retrouva vite son appoint et répondit clairement à ma constatation. Le caprice des enfants avait encore fait des siennes. J'eus le sourire aux lèvres. Qui s'effaça rapidement quand je compris que moi-même ne pourrais jamais connaître cela. M'étant suffisamment fait remarquer, je ne voulais pas retomber dans les méandres du ridicule. D'une voix calme, j'ajoutai: « Toutes les jeunes filles rêvent d'être des princesses. Cela est une étape majeure de l'enfance! » Il fallait que son voisin s'y fasse. Élever une jeune fille ce n'est pas chose facile. D'ailleurs, je me demandai bien ce que pouvait bien faire une ravissante enfant avec un si jeune homme. Je n'eus pas besoin de poser une quelconque question, Armand s'employa à éclairer mes interrogations ainsi que celles de mes camarades: « Il faut dire que je suis prévenu contre elle ; Sarah – c’est son nom – habite chez moi : ses parents – mon oncle et ma tante – me l’ont confiée pour un bout de temps. » Il se tut un instant, pris une respiration et continua : « Par contre, sa robe est absolument immonde. Pour une enfant qui habille si bien ses poupées, je suis déçu. Enfin, les enfants aiment les couleurs vives et les choses qui scintillent. » Je riais à cette moquerie. Certes, la robe n'était pas au goût d'adultes comme nous, mais d'un point de vue purement objectif, elle n'était « immonde » Je percevais ici de la raillerie gratuite. J'étais persuadé que les taquineries entre les deux comparses devaient être monnaie courante. Doucement, je glissai : « Les goûts et les couleurs ne se discutent pas! Il vaut mieux cela plutôt qu'une robe... » Je déglutis difficilement et finis par conclure: « … d'enterrement. Au moins, tu peux être certain de ne pas la perdre dans la masse des convives! » En effet la mescladis de couleurs jouait le même rôle qu'un gyrophare.

    Je jetai un regard vers ma cavalière. Elle glissai quelque chose à l'oreille de « l'autre ». D'ailleurs en parlant d'oreille, je discernai soudainement quelques bribes de paroles émanant de la bouche de Zephirin. N'ayant pas saisi la totalité de la phrase, je fus un peu perdu. Toutefois, je compris tout de même la quintessence de ses paroles. Il semblait chercher quelqu'un. Étant déjà peu bavard, je ne cherchai pas à l'interroger outre mesure. D'ailleurs, il s'excusa. Je n'en teins pas rigueur, quelques minutes plus tôt, j'avais fait bien pire. D'ailleurs en ressassant cela, je me retrouvai sans rien pour me désaltérer. Un serveur, avec beaucoup de professionnalisme, déambula de ci, de là, entre les invités, un plateau bondé de coupe de champagne. Prudemment j'en saisis deux. Une que je tendis à Armand, tandis que l'autre, je me la réservais. Je regardai rapidement si Emma avait fini la sienne. Pas encore. Je pus libérer le serveur qui s'en alla vers d'autres contrés. Me tournant vers Armand, je lui dis avec une pointe de malice: « Promis, celle-ci, je ne la fais pas choir lamentablement! » Je bus avec beaucoup de prudence une gorgée, avant de me voir interroger par Armand sur ma cavalière: « Et toi Alceste, qui t’accompagnes ce soir ? Une de ces charmantes demoiselles, sans doute ? » Ne m'attendant pas une telle question, je ne pus empêcher mes joues de prendre une teinte plus colorée qu'à l'accoutumée. Je repris rapidement le contrôle et je répondis du tac au tac: « Oui, en effet, Emma est ma cavalière ce soir. M'ayant fait faire la visite de l'université de la Nouvelle-Orléans, elle m'a de surcroît proposé de l'accompagner pour cette soirée! » C'était vraiment sympathique de sa part, d'autant plus que, je ne pouvais le nier, elle était dotée d'une beauté époustouflante. Je bus une autre gorgée de champagne tout en zyeutant de part et d'autres de la salle afin d'avoir une panorama plus complet de la soirée.
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Sarah P. Hyweach
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyMar 10 Aoû - 21:01


Sarah ramena son attention sur son cavalier, muet. Etrangement, son pouls avait re-accéléré, son regard s’était perdu dans le vide. La petite le regarda, dubitative. Que se passait-il ? Elle avait pourtant plutôt bien réussi à le mettre à l’aise jusque là… Bien sûr, une multitude de choses qu’elle aurait manquée avait pu se passer. Un sourire franc, chaleureux comme une tentative de réconfort, toujours fixé sur son visage pâle, elle tenta de sonder les yeux gris du jeune homme. Jalousie ? Remord ? Nostalgie ? Détresse ? Inconfort ? Timidité ? Quelque chose lui échappait, quelque chose s’était évanoui, mais quoi, où ? Il ouvrit lentement la bouche, visiblement à la recherche des mots justes, et articula doucement, amèrement : « Hélas, princesse… Vous dansez avec un roturier. » Son éternel sourire candide étalé sur sa face, Sarah haussa un sourcil. C’était donc cela qui le tracassait tant, le milieu dans lequel il évoluait ? Certes, elle savait par Armand qu’il ne vivait pas dans les mêmes conditions, ni le même type de quartier qu’eux. Néanmoins, cette raison ne collait pas tout à fait avec sa réaction ; quelque chose, encore et toujours, manquait à la brunette, un élément, juste un seul. Il ajouta, après un blanc de quelques secondes dans lesquelles la musique ensorcelante de l’orchestre s’était engouffrée : « Je suis Pollux Hyweach, et mon nom est bien le seul titre dont j’ai hérité. » La petite vampire arrêta net sa ronde. Si son cœur avait encore pu le faire, il aurait certainement cogné en énorme coup, violent, sur l’intérieur de sa cage thoracique. Hyweach. Sa première envie, un peu stupide, fut de lui sauter au coup et de lui faire un énorme bisou sur la joue, mais en se souvenant du gloss poisseux qu’elle portait sur ses lèvres, elle s’en abstint. Et soudain, un tsunami de pensées, de sentiments, de questions surtout se déversa brutalement sur son esprit, rasant sur son passage les figures d’Armand et d’Alceste discutant, effaçant sa préoccupation pour le diadème de plastique qui ne tenait pas en place sur ses cheveux, inondant d’un flot torrentiel la mélodie suintant de l’orchestre.

Durant quelques secondes de confusion, son visage avait pris une expression ahurie, sonnée. La petite peste se rattrapa heureusement rapidement, contenant le chamboulement dans son for intérieur et reprenant avec succès l’air mutin qui la caractérisait. Plus Sarah retournait ces dernières paroles dans son esprit, plus elle avait le sentiment que, s’il existait un type d’aspirine vampirique, elle en aurait bientôt besoin. Vite, il fallait vite organiser tout ça. Elle contempla les fines boucles blondes et les iris grises, presque translucides de Pollux. Avec un certain soulagement mêlé à du dépit, elle songea que physiquement, rien ne les rapprochait. Pourtant – elle réfléchit un instant – il devait être son arrière-arrière-arrière petit neveu, ou quelque chose s’en rapprochant. C’était effrayant et magnifiquement hasardeux qu’elle se retrouve, là, en face de lui, à danser avec …

Et Armand ? La question lui vint d’un coup, l’assommant presque dans sa mi-joie, mi-surprise. Et Armand ? Qu’en savait-il ? De ce qu’elle avait entendu, il n’avait – encore – rien révélé de sa réelle identité à son petit ami. Mais dans l’autre sens ?... Non, cela ne tenait pas en place. Armand devait ignorer le nom de famille de Pollux, ce n’était pas possible autrement. L’ancestral ne se serait que difficilement permis d’être aussi attaché à un néphilim. Un ange déchu et un demi-ange… Est-ce que son cavalier en avait seulement conscience ? Après tout, il ne lui coutait rien de vérifier subtilement. Les yeux grands ouverts, curieux, elle lui demanda : « Dis, tu penses que les vampires et les fées, ça existe vraiment ? » . Elle se mit sur la pointe de ses ballerines, et en chuchotant se justifia : « Parce que Armand, il dit toujours qu’ils existent. Mais c’est pour me faire rêver. Je crois. » Elle ne savourait pas du tout l’ironie, pourtant. Les fées pour faire rêver les enfants, certes ; et les vampires, pour les effrayer. Elle secoua sa tête, souhaitant chasser cette pensée. Elle avait déjà trop à assimiler pour en plus s’embarquer dans de nouveaux débats intérieurs sur sa condition.

Le corps de Pollux demeurait toujours aussi tendu. Elle ressassa les mots qu’il lui avait prononcés, ‘mon nom est bien le seul titre dont j’ai hérité’… Quelque chose clochait. Le jeune homme ne pouvait pas avoir conscience de sa condition de néphilim, auquel cas il aurait su que ce nom supposait un héritage bien plus important qu’il ne le considérait. Il ne connaissait manifestement pas son histoire, sa destinée… Sa famille ? Sarah réfléchit sur ce dernier point. Si on considérait que le garçon n’entretenait aucun lien avec les autres Hyweach, cela se tenait. Tout s’emboitait parfaitement, Armand, leur relation, l’amertume du jeune homme, et son nom, ce nom. Pollux maintenait les muscles de sa mâchoire visiblement crispés, et la petite vampire dut attendre que son regard gris vagabond se pose à nouveau sur elle. Une grande bouffée d’affection pour le garçon vint se loger dans son petit corps. Il ne méritait pas d’ignorer sa condition, il était bien trop pur pour avoir à en souffrir. Un peu maladroitement, elle tendit ses doigts d’enfant vers son visage. « Tu n’as pas à t’en faire, tu es un ange. Tu n’en a peut-être pas conscience, mais c’est moi qui te le dis, alors c’est vrai, tu l'es – après tout, la vérité sort de la bouche des enfants, non ? » En le regarda en souriant tristement – encore un monceau d’ironie qu’elle ne pouvait apprécier – et , en riant, lui fit un énorme câlin.


Désolée, Pollux, c'est plus long que autorisé T.T Mais je voulais rien couper, c'est un moment-clé... Par contre, excusez-moi si ma réponse est bordelique, c'est que... ce qui se passe dans la tête de Sarah l'est, je crois (ouh la tentative d'excuse à deux balles --")
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Armand M. Gauthier
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MessageSujet: Re: TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. TRUST AND DEFIANCE, INTRIGUE N°1. EmptyJeu 12 Aoû - 21:42

Aussitôt la question posée, les joues d’Alceste se colorèrent de gêne, occasionnant un certain sourire amical chez le vampire. Combien de fois avait-il vu cette réaction sur le visage de ses diverses connaissances humaines ? Malgré les époques et les civilisations, les émotions transcendaient tout, donnait une immuable forme de continuité à l’existence terrestre. Jusqu’à ce que sonne l’heure du Jugement Dernier, il y aurait toujours un rougissement sur les joues de la jeunesse, des rires dans les foyers et des larmes sur les tombes. C’était étrangement rassurant, d’autant plus qu’Armand assistait personnellement à ce spectacle de renouvellement continuel. « Oui, en effet, Emma est ma cavalière ce soir. M'ayant fait faire la visite de l'université de la Nouvelle-Orléans, elle m'a de surcroît proposé de l'accompagner pour cette soirée! » Tiens, à d’autres époques cela aurait été le rôle d’Alceste d’inviter sa cavalière au bal. Ceci dit, il n’était pas sûr que ce dernier eut possédé le courage et l’esprit d’initiative nécessaire à cette fin ; il était donc heureux pour lui que les temps aient changé.

« Ça ne m’étonne pas d’Emma – elle est toujours là pour surveiller les jeunes hommes en vadrouille, » répondit-il avec un clin d’œil en direction de cette dernière. Evidemment, il faisait référence à l’œil qu’elle gardait continuellement sur lui lorsqu’ils se croisaient en compagnie de Katriel. La belle blonde devait être une des rares humaines capables de reconnaître un vampire et, qui plus est, de faire la différence entre un ancestral et un sang-froid. Quoique le fait qu’Armand se promène sur les pelouses de l’université durant la journée était sans doute un indice assez sensible, mais passons. Toujours était-il qu’elle s’était mis en tête de ‘protéger’ son amie au cas où elle viendrait à perdre son statut de camarade pour celui de garde-manger, deux statuts qui ne lui semblaient apparemment pas cumulables. Pour l’instant elle pouvait veiller autant qu’elle voudrait, les intentions d’Armand envers la Bringles étaient tout ce qu’il y avait d’innocentes. Surtout qu’il s’était récemment nourri du sang d’un jeune imbécile attrapé dans un parc lors d’une chasse en compagnie de Sarah… Sarah. Où était-elle donc ? Encore à danser avec Pollux, à croire que cette fichue valse ne finirait jamais. D’ailleurs, le visage de son amant ne semblait plus du tout empreint de cette amusement qu’avait occasionné ses premiers mouvements de danse avec la Hyweach. Quelle sottise lui avait-elle donc sortie ? Elle n’aurait quand même pas avoué qu’ils… Non, Sarah était enfant mais pas sotte pour autant. Cela ne pouvait pas être cela.

« En tout cas, je te conseillerais de l’inviter à danser avant que quelqu’un d’autre le fasse, » dit-il avec un énième regard vers la piste de danse. « Parce qu’il semblerait que j’ai définitivement perdu mon prince charmant aux mains de ma royale cousine. » A cet instant précis, Sarah posait ses mains sur le visage de Pollux, suscitant une sincère vague de jalousie dans le cœur d’Armand. Il était ridiculement possessif quand au corps de son amant, sans doute à cause de l’ancien emploi de ce dernier, et il lui fallait une grande part de maîtrise de soi pour ne pas rejoindre le duo de danseurs à cet instant et effacer de ses propres doigts les traces imaginaires qu’avaient laissé ceux de la petite vampire. Il se contint toutefois, portant à la place une coupe de champagne à ses lèvres, l’alcool étant une des rares substances humaines qu’il pouvait consommer. Dévisageant avec intérêt les bulles de gaz flottant dans le liquide ambré, il laissa son esprit divaguer sur la légèreté brûlante des sentiments humains, tout en gardant une oreille ouverte à sa compagnie et un œil sur les danseurs.
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